Le PDG d'EA a un plan sur trois ans pour redorer l'image de l'éditeur

Ça risque d'être court sur la fin non ?
Le PDG d'EA a un plan sur trois ans pour redorer l'image de l'éditeur

Lors de la conférence Games Beat, Andrew Wilson, le PDG d'Electronic Arts, a dévoilé à l'audience quels étaient ses plans pour les trois prochaines années, concernant la politique de son entreprise. Il a évidemment insisté sur son mantra consistant à « remettre les joueurs au centre des préoccupations de l'entreprise », tout en entrant un peu plus dans le détail.

Depuis son arrivée à la tête d'Electronic Arts il y a tout juste un an, Andrew Wilson tente de défaire l'éditeur de son image peu flatteuse, pour ne pas dire complètement désastreuse. La société a en effet cumulé les erreurs, avec, pour ne citer que les dernières, le lancement d'un Battlefield 4 bourré de bugs, et celui d'un SimCity totalement injouable pendant une longue période.

Step one, cut a hole in the box

Pour parvenir à redonner un peu de lustre à EA, son PDG a concocté un plan en trois étapes, qu'il espère tenir en trois ans. La première partie consiste à « rétablir une culture mettant en avant les joueurs dans l'entreprise », sous-entendant – à juste titre – que l'entreprise a perdu le lien entre elle et son public. « On doit se concentrer sur le fait que les joueurs et les gens apprécient le divertissement qu'on leur fournit. C'est la chose la plus importante et je veux qu'on revienne à ça », explique Andrew Wilson.

 

La seconde partie du plan, risque quant à elle de contrarier une bonne partie des joueurs, puisqu'il est question de donner un coup de fouet aux ventes dématérialisées, notamment celles de DLC et de micro-transactions. Il faut dire que l'éditeur compte énormément sur ce secteur, puisqu’à eux seuls, les DLC lui rapportent déjà 760 millions de dollars par an, tandis que la composante Ultimate Team de ses jeux de sports a généré 380 millions de dollars l'an passé. Il est donc assez simple de comprendre pourquoi l'éditeur ne compte pas lâcher de lest de ce côté-là. Cela pourrait également passer par des améliorations du côté d'Origin, qui profite depuis quelque temps de nouveautés bienvenues, comme l'arrivée d'une garantie « Satisfait ou Remboursé ».

 

Enfin, la dernière étape ne sera probablement pas visible pour les joueurs, mais reste importante, puisqu'il s'agit de l'organisation même de l'entreprise. Actuellement, les différents services, qu'il s'agisse du marketing, du développement, de la distribution, etc. sont hermétiquement clos, et Andrew Wilson cherche à faire tomber les murs, en espérant que cela permettra de faire sortir quelques bonnes idées.

 

Andrew Wilson Games Beat 2014

Andrew Wilson lors de la conférence GamesBeat 2014 (à gauche)

 

Un quatrième axe s'est également dessiné pendant la prestation du PDG, celui de la tarification des jeux. EA propose souvent ses titres à des tarifs supérieurs à ceux habituellement pratiqués par la concurrence, et il suffit de voir une boîte de FIFA 15, ou des Sims 4 à 70 € en magasin pour s'en convaincre. « À chaque fois que quelqu'un vous donne de l'argent, 1 dollar, 10, dollars, 100 dollars, 1000 dollars ou peu importe le montant, il faut toujours arriver à un point où ils doivent sentir que ce qu'ils ont en retour vaut plus que cela. C'est comme ça qu'EA doit penser », explique-t-il.

Des effets déjà visibles ?

Les premiers fruits de cette politique semblent déjà mûrir. Si Electronic Arts est encore loin de s'être défait de son image de carnassier, quelques signaux sont encourageants. Les plus évidents étant bien entendu les quelques campagnes de promotion pour Origin ou divers jeux ont été offerts aux joueurs.

 

Certes, l'éditeur s'y retrouve en augmentant sa base d'utilisateurs, mais il aurait également pu arrêter les frais après avoir distribué gratuitement Battlefield 3, la mission étant surement largement accomplie à ce moment-là. À côté de ça plusieurs titres ont été offerts par la suite, et chaque mois ou presque on retrouve une nouvelle offre. Ajoutons à cela des initiatives telles que Origin Game Time, permettant d'essayer gratuitement pendant un certain laps de temps un jeu récemment sorti sans limitation sur le contenu, ou encore le récent bouquet EA Access sur Xbox One, qui n'a fait que confirmer cette nouvelle trajectoire.

 

Concernant le premier point, le fait que Les Sims 4 ne réclame pas de connexion permanente à Internet est également une confirmation que le message envoyé par les joueurs lors du lancement de SimCity a été entendu. Tout comme le fait que Battlefield Hardline a été retardé après les fêtes de Noël, alors qu'un an plus tôt Battlefield 4 sortait en novembre alors même que le titre était loin d'atteindre un niveau de qualité suffisant. Cela ne reste que des détails, mais ces quelques signes encourageants n'étaient pas là il y a deux ans de ça.

 

Il reste donc encore trois ans à Andrew Wilson pour refaire une virginité à Electronic Arts, ce que l'on pourrait aisément comparer au nettoyage des écuries d'Augias. L'intégralité de son intervention est visible sur Twitch, l'extrait le concernant débutant autour de la 15e minute.

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