Ne vilipendez pas Netflix, demande Fleur Pellerin

... Mais la fiscalité européenne
Droit 2 min
Ne vilipendez pas Netflix, demande Fleur Pellerin

La nouvelle ministre de la Culture a donné son analyse sur Netflix, dont l'offre sera annoncée mi-septembre en France. La plateforme « n'est pas un OVNI par rapport à d'autres entreprises » considère-t-elle, en comprenant le choix de l’Américain de s’installer au Luxembourg puis au Pays-Bas.

Faut-il condamner Netflix de ne pas avoir choisi la France ? Pas si sûr, répond Fleur Pellerin. Face aux différents niveaux de fiscalité en Europe, chaque entreprise a sa stratégie d’optimisation naturelle. Et pour cause : « les entreprises, qui ont le choix dans leur installation, privilégient le Luxembourg, les Pays-Bas ou l’Irlande parce que la fiscalité y est plus intéressante ». Ainsi, « c’est une situation qui ne doit pas se régler en vilipendant les sociétés qui font ce choix, puisque c’est un choix de rationalité économique » poursuit-elle sur l’antenne de France Inter. Une liberté de choix d'ailleurs consacrée par la CJUE qui a réaffirmé en mai dernier, la liberté d'établissement des prestataires Internet dans l'Union européenne.

 

La problématique n’est donc pas celle de Netflix, mais celle de l’harmonisation des taux en Europe, un combat mené depuis deux ans par la nouvelle locataire de la Rue de Valois. Elle admet que cette situation conduit à des situations de concurrence « qui ne sont pas tout à fait équitable » entre ceux installés en France et les acteurs installés à l’étranger. Mais sa « préoccupation première en tant que ministre de la Culture, c'est de faire en sorte que l'ensemble de nos concitoyens aient accès à une offre légale, avec un catalogue important de films et séries, c’est ça en premier lieu qui permettra de réduire le piratage ».

« Netflix participe déjà au financement de la création en France »

La question qui préoccupe Pellerin est désormais moins de voir « si les acteurs français sont à même de répondre en terme d’offre à l’arrivée de Netflix. Et je crois que dans les prochaines semaines, un certain nombre d’annonces de la part des diffuseurs français va stimuler la capacité d’innovation des autres acteurs. J’appelle de mes vœux une réaction commerciale ». Un écho aux propos de Stéphane Richard, lequel a souligné la nécessité de travailler sur un Netflix à la française ?

 

« D'une certaine façon, Netflix participe déjà au financement de la création en France » a encore salué la ministre, faisant référence à la série en VF « Marseille », tournée avec des acteurs français et que s’apprête à produire la plateforme.

 

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