Si on en croit son tweet, Axelle Lemaire, la secrétaire d’État au numérique ne cautionne pas vraiment les propos du directeur général de la SACD, Pascal Rogard, à propos de la neutralité du Net, un concept qu’il « déteste. »
« Je déteste le concept de neutralité du Net » a expliqué ce week-end Pascal Rogard, le directeur général de la SACD à l’Université d’été du PS. Si ce concept garantit en principe l’égalité de traitement des flux sur le réseau, quelle que soit leur origine ou leur destination, l’intéressé se focalise spécialement sur la question des coûts.
Il juge au contraire anormal « que les gros qui vont utiliser énormément de bande passante et obliger les opérateurs à faire d’énormes investissements ne contribuent pas d’une manière ou d’une autre à ces investissements. La neutralité du Net, aux États-Unis, qui la pousse ? Ce sont les grandes entreprises du Net, et ils mettent en avant les petits pour protéger les gros, c’est un classique qu’on a connu dans l’agriculture » a-t-il précisé préférant que l’on mette le cap vers la sécurisation de l’accès des petits et des moyens, « par rapport aux gros. »
Le « non » simple et direct d'Axelle Lemaire
Ces propos ont été tenus alors qu’étaient présents sur la scène, le fidèle sénateur David Assouline, Fleur Pellerin, nouvelle ministre de la Culture ou encore Axelle Lemaire. Invitée à réagir sur Twitter, pour savoir spécialement si elle cautionnait ces propos, la secrétaire d’État chargée du numérique a pris sans nuance, ses distances :
@Ohax @fandoetlis non
— Axelle Lemaire (@axellelemaire) 1 Septembre 2014
Un 4000e tweet salué pour sa simplicité et son caractère direct par Georges Étienne Faure, le conseiller technique numérique au cabinet du Premier Ministre, Manuel Valls. Une réponse ministérielle qui a également suscité une réaction de Pascal Rogard, toujours sur Twitter, qui a promis de « s’expliquer » avec la ministre :
Tiens @axellelemaire ne cautionne pas.Parfait je n'ai pas besoin de caution et on va bientôt s'expliquer.
— Pascal Rogard (@fandoetlis) 1 Septembre 2014
Notons qu’invitée par nos soins à réagir également à cette analyse, la nouvelle locataire de la Rue de Valois a pour l’heure conservé un silence poli.