Lenteurs de YouTube chez Free : l'ARCEP en sauveur ?

Rien n'est moins sûr

La question revient régulièrement depuis quelques années, et plus particulièrement ces derniers mois : les lenteurs de YouTube, surtout en soirée, cesseront-elles un jour ? Certains abonnés français, dont les Freenautes (y compris les abonnés Free Mobile), subissent cette situation depuis bien longtemps. L'ARCEP, au courant du conflit entre le FAI et la société américaine, pourra-t-elle pour autant le résoudre ?

Free lenteurs YouTube

L'ARCEP attend d'être saisie par Free ou Google

Saisies par l'UFC-Que Choisir le mois dernier, l'ARCEP ainsi que la DGCCRF n'ont pour l'instant pas ouvert de procédure visant à s'intéresser directement au problème. Néanmoins, selon Les Échos, l'ARCEP espère que Free ou Google la saisisse afin de pouvoir ouvrir une procédure de règlement de différend. Sans une volonté claire d'un des deux protagonistes de vouloir résoudre ce conflit, l'Autorité de régulation des télécoms ne pourra pas réellement intervenir.

En attendant, l'ARCEP se contente d'analyser le trafic internet en France. Les opérateurs locaux doivent ainsi fournir à l'autorité leurs données de trafic entrant et sortant avec les opérateurs de transit et les grands fournisseurs de services et de contenus. Google France, qui n'a pas d'obligation de fournir des données, en aurait malgré tout dévoilé certaines à l'ARCEP selon notre confrère. Sans plus de précision.

Établir rapidement des règles claires

Du côté de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, aucune réaction n'a été publiée sur le sujet. Alain Bazot, le président de l'association UFC-Que Choisir, espère néanmoins que la DGCCRF et l'ARCEP établiront rapidement des règles claires, la neutralité du net étant en jeu.


« En raison de la démultiplication de ce type de problèmes - il y a déjà eu un précédent avec Orange et Cogent - il importe de trancher ce litige qui prend en otage les consommateurs et de mieux encadrer le marché », résumait ainsi Alain Bazot en septembre dernier.

De la mauvaise volonté de part et d'autre ?

Selon Les Échos, Google souhaite bien résoudre le problème, notamment en installant ses propres serveurs dans les locaux des FAI français. « Mais contrairement à leurs homologues américains ou européens, les opérateurs français refusent d'ouvrir la porte de leurs locaux », explique notre confrère spécialiste de l'économie.

 

Deux raisons expliquent cette situation. Tout d'abord, les opérateurs français souhaitent garder la pleine maitrise de leurs réseaux. Mais surtout, et nous ne cessons de le répéter, ce conflit est une simple question d'argent. Google refuse en effet de financer les réseaux des FAI, même s'il verserait une compensation à Orange selon notre confrère, tandis que les FAI ne souhaitent pas investir gratuitement pour le compte des grands groupes US. Dans cette même veine économique, les FAI espèrent surtout vendre leurs propres services aux entreprises (duplication de contenus, etc.) ainsi qu'à leurs abonnés (VoD, etc.). La lenteur des uns favorise donc les autres, même si l'abonné reste au final le dindon de la farce.

 

Selon une source anonyme de Google, YouTube pèse pour 95 % de son trafic. Et utiliser les services des FAI est moins intéressant techniquement qu'exploiter ses propres serveurs et son cœur de réseau.

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