Free s'effondre (encore) en bourse

Pour quelques milliards de moins
Economie 3 min
Free s'effondre (encore) en bourse
Crédits : A-wrangler/iStock/Thinkstock

Rien ne va plus pour le titre d'Iliad. Présente au CAC Next 20, l'antichambre du CAC 40, l'action de la maison mère de Free a encore chuté de près de 9 % ce lundi 1er septembre. Un recul important qui n'est pas le premier du genre ces dernières semaines, au point que le titre du groupe a perdu plus de 35 % de sa valeur en trois mois.

Cinq milliards partis en fumée en trois mois

Début juin 2014, fort de multiples rumeurs sur le rachat de Bouygues Telecom par Orange et Iliad, le titre de Free a atteint un record historique en bourse. Son action a ainsi dépassé les 238 euros, valorisant l'opérateur à près de 14 milliards d'euros, soit plus que plusieurs entreprises du CAC 40. Trois mois plus tard, la situation est bien différente. L'action vaut ainsi à peine plus de 152 euros, soit 36 % de moins que son record de juin dernier. La valorisation boursière de l'entreprise est ainsi inférieure à 9 milliards d'euros, soit moins que le groupe Bouygues.

 

Que s'est-il passé ces derniers mois pour qu'une telle chute soit enregistrée ? De nombreux évènements se sont enchainés, et pour les investisseurs, tous semblent négatifs à leurs yeux. On peut énumérer l'arrêt de la volonté d'Iliad de croquer Bouygues Telecom (même partiellement), son ambition américaine avec T-Mobile US, ou encore ses médiocres résultats dans le fixe au dernier trimestre et une croissance ralentie dans le mobile.

 

Bouygues est donc en grande partie responsable de cette situation. Sa volonté de rester indépendant et surtout le lancement d'offres fixes à prix cassé ont bien eu des conséquences sur le marché. Si pour Bouygues, le gain reste encore à mesurer tant ses marges sont minimes (pour ne pas dire nulles), pour la concurrence et en particulier Free, les dégâts sont déjà visibles. 

« Dans l'Internet fixe, la fête est finie »

Le milliardaire Martin Bouygues, qui porte bien peu Free et son patron Xavier Niel dans son cœur, n'a toutefois jamais caché que son objectif était de s'attaquer aux marges de ses concurrents (et en particulier Free), ceci dans le secteur du fixe, à l'instar de ce qui est arrivé en 2012 pour le marché mobile. Dès le mois de décembre 2013, le PDG du groupe de BTP annonçait ainsi la couleur en déclarant « la guerre dans l'Internet fixe ».

 

Plus précisément, avant même que l'opérateur annonce son offre triple-play à moins de 20 euros, Martin Bouygues annonçait que « dans l'Internet fixe, la fête est finie. [...] Bouygues Telecom va offrir une vraie rupture en 2014, avec des technologies et des services innovants. Nous allons faire faire 150 euros d'économie par an aux abonnés du fixe qui choisiront ce service, ce qui fait une économie de 12,5 euros par mois. Qui dit mieux? Que Xavier Niel fasse la même chose s'il en est capable ! »

 

Neuf mois plus tard, il n'y a pas eu (encore) de ripostes de la part de Free, ce qui se ressent en bourse. Il faut toutefois préciser que les autres opérateurs français ne sont pas non plus à la fête à la bourse de Paris. Si l'on prend les mêmes périodes que celles ci-dessus (juin - septembre), l'action du groupe Bouygues a tout de même perdu 19 % de sa valeur, en grande partie du fait des mauvais résultats de sa branche télécom. Orange, pour sa part, a chuté de 12,5 %, tandis que Numericable a régressé de 7 %. La valeur de SFR ne peut être calculée car actuellement intégrée à Vivendi et elle le sera bientôt à Numericable/Altice.

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