Via un communiqué de presse, Qobuz annonce qu'elle est placée sous procédure de sauvegarde. La société précise qu'elle n'est pas en cessation de paiement et qu'elle poursuit son activité normalement. Elle doit néanmoins trouver de la trésorerie et procéder à des ajustements dans son organisation.
Dans le monde de la musique en ligne, il y a des géants comme iTunes, Google Play Music, Spotify et Deezer. Plus petit, le français Qobuz n'en reste pas moins apprécié par certains utilisateurs, notamment pour son abonnement Hi-Fi qui propose une « vraie qualité CD » avec du FLAC sur 16 bits à 44,1 kHz.
En difficulté, Qobuz se place sous procédure de sauvegarde, mais se veut rassurante
La société doit par contre faire face à un problème de financement et elle vient d'annoncer officiellement son placement sous procédure de sauvegarde. Elle se veut néanmoins rassurante en ajoutant qu'elle « n’est pas en cessation de paiement. Donc Qobuz poursuit son activité et son fonctionnement normalement, paie ses fournisseurs et développe l’entièreté de ses services ».
Des précisions supplémentaires sont disponibles sur Legifrance : « il est institué une procédure de sauvegarde ouverte sur demande d'un débiteur mentionné à l'article L. 620-2 qui, sans être en cessation des paiements, justifie de difficultés qu'il n'est pas en mesure de surmonter. Cette procédure est destinée à faciliter la réorganisation de l'entreprise afin de permettre la poursuite de l'activité économique, le maintien de l'emploi et l'apurement du passif ».
Le développement à l'international continue, mais le manque de moyen fait défaut
Qobuz continue d'ailleurs la mise en place de son plan de développement à l'international et, après le streaming fin 2013, c'est le téléchargement qui s'ouvre dans huit pays : l'Angleterre, l'Irlande, le Benelux, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Autriche ainsi que la Suisse.
Elle ajoute que « comme toutes les Start Up, Qobuz est en recherche constante de fonds. Dans un contexte économique difficile en France non seulement en général, mais encore plus dans le domaine de la musique en ligne où les grilles d’analyse sont complexes à appréhender pour les investisseurs, il est délicat pour une jeune entreprise novatrice de se financer. Là est l’origine de la situation de Qobuz à ce jour et la raison pour laquelle Qobuz a choisi de se placer sous procédure de sauvegarde, afin de mieux rebondir ».
Interrogé par Les Echos, Yves Riesel (dirigeant de Qobuz) indique : « la progression du nombre d’abonnés est surtout limitée depuis deux ans par l’impossibilité dans laquelle nous nous sommes trouvés à nous financer. Et c’est le seul problème à résoudre, car pour le reste le produit est au point, que ce soit au niveau de sa technologie ou du concept ». Suite des événements dans les semaines et mois qui viennent.