Après Amazon, c'est donc au tour de Google de se lancer dans la livraison par drones avec son projet Wing. Même si ce n'est que le début de cette expérimentation, le géant du web indique avoir d'ores et déjà réalisé des tests grandeur nature dans le nord de l'Australie et il est désormais à la recherche de partenaires.
Au mois de décembre de l'année dernière, Amazon faisait une annonce pour le moins surprenante avec Prime Air : la livraison par drone en moins de 30 minutes. Google lui emboîte désormais le pas avec Wing. Comme Loon, des ballons gonflés à l'hélium permettant d'accéder à Internet, ce projet est tout droit sorti de ses laboratoires Google[x].
Projet Wing : une aile volante qui décolle à la verticale
Si Amazon utilise des drones relativement classiques, Google propose une approche quelque peu différente avec une aile volante, d'où son nom Wing d'ailleurs. Cette dernière est équipée de quatre moteurs à hélices et décolle à la verticale pour ensuite s'incliner et voler vers sa destination.
La livraison se fait via une petite boîte placée sous le drone et reliée à ce dernier par un câble. Une fois en vol stationnaire, l'aile volante la laisse descendre jusqu'au sol. Après récupération des produis qu'elle contient par leur destinataire, elle remonte pour venir se raccrocher sous le drone. Ce dernier n'a alors plus qu'à repartir, sans même avoir eu besoin de se poser. Des expérimentations ont d'ores et déjà eu lieu dans le Queensland, au nord de l'Australie. Un couple de fermiers a ainsi reçu une trousse de premiers soins, du chocolat, des friandises pour chiens ainsi que de l'eau.
Au-delà de la livraison classique de marchandises, Google souhaite également livrer des produits de premiers secours lors de catastrophes naturelles ou dans des zones isolées par exemple. Selon nos confrères du Dailymail, l'aile volante aurait une envergure de 1,5 mètre et une capacité de chargement de 1,5 kg, pour un poids total de 10 kg. Pour rappel, Amazon peut livrer jusqu'à 2,27 kg. Si le Wing semble relativement rapide d'après la vidéo mise en ligne, aucune donnée précise n'a été dévoilée concernant sa vitesse, sa portée et son autonomie.
Google cherche des partenaires pour développer son projet
Pour rappel, après son annonce, Amazon s'est rapidement heurté à un problème de taille aux États-Unis : la FAA (Federal Aviation Administration) ne serait pas encore prête à laisser des drones faire des vols commerciaux. En France, le ministre des Transports rappelait au mois de mai que « les drones étant des aéronefs, ils sont donc soumis aux dispositions du code de l'aviation civile et des textes pris pour son application ».
De son côté, Google annonce qu'il cherche désormais des partenaires afin de « proposer cette technologie dans le monde ». Puisque le prototype du drone en lui-même est déjà prêt et fonctionnel, on peut aisément supposer qu'il s'agit de partenaires de poids dans le domaine de l'aviation et/ou de la livraison, mais également du côté des États, ces derniers étant maîtres de leur espace aérien.