Au travers d'une question écrite, un député demande au ministre de l'Économie de se pencher sur la qualité des prestations dans la téléphonie. Deux points sont dans la ligne de mire de l'homme politique : d'un côté la gestion du fichier Preventel, et de l'autre la qualité de service des opérateurs. Il demande d'ailleurs qu'un « recensement des dysfonctionnements et tromperies de ces sociétés » soit mis en place par un service indépendant.
1re idée : « soumettre la base Preventel à une autorité indépendante de contrôle »
Dans le petit monde de la téléphonie mobile, il existe une « base de prévention des impayés » exploitée et renseignée par les membres du Groupement d’intérêt économique (GIE) Preventel. On y retrouve des opérateurs comme Afone, Auchan Telecom, Bouygues, Coriolis, El Telecom, La Poste, Omer Telecom, Orange, Prixtel et SFR. Tous n'en font pas partie, à l'instar de Free Mobile par exemple. Si le vôtre est inscrit dedans, alors souscrire à un forfait peut vite devenir problématique.
Dans une question adressée au ministre de l'Économie et du Numérique (Emmanuel Macron depuis mardi soir), le député André Chassaigne (GDR) explique que « cette base « prévention des impayés » rassemble les identités des abonnés qui, au terme d'un processus de recouvrement, n'ont pas honoré leur dette envers un opérateur de téléphonie membre du GIE. Deux motifs existent : « impayé » et « anomalie ». Les inscriptions sont enregistrées par les sociétés membres du GIE, sans autre contrôle ».
2e idée : recenser les « dysfonctionnements et tromperies » des opérateurs
Il ajoute ensuite que « cependant, force est de constater, au regard de la masse de clients très mécontents de leur opérateur, que les motifs d'impayés peuvent être multiples. Le consommateur n'a parfois d'autre choix que de suspendre le paiement pour défaut de téléphone ou de réseau. Cette action ultime fait souvent suite à de nombreuses réclamations restées vaines, trop souvent sur des plateformes décentralisées à l'étranger n'ayant ni compétence technique pour résoudre le problème du client, ni responsabilité afin de trouver une solution commerciale censée satisfaire ce dernier ». Il demande donc au ministre de « soumettre la base Preventel à une autorité indépendante de contrôle », alors qu'elle est pour le moment gérée en interne uniquement. Il ne précise par contre pas qui pourrait en hériter.
De plus, « les consommateurs ne pouvant pas créer un GIE à l'instar des opérateurs, le recensement des dysfonctionnements et tromperies de ces sociétés doit être effectué par un service indépendant des grands groupes de téléphonie, qui eux aussi ne sont pas exempts de mauvaise qualité de service ». André Chassaigne demande donc l'instauration d'une « base de données permettant aux clients de connaître la qualité de tel ou tel opérateur de téléphonie ».
On rappellera tout de même que l'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) propose déjà des bilans complets sur la qualité de service des opérateurs, que ce soit dans le fixe, le mobile, la 3G, bientôt la 4G et les communications. Le dernier datant du mois de juin. Orange était alors arrivé en tête, suivi par Bouygues Telecom puis SFR, tandis que Free Mobile était bon dernier :