Opera continue de faire évoluer de manière assez conséquente son navigateur sur les plateformes mobiles. Dans la nouvelle mouture destinée à Android, l’éditeur ajoute notamment la gestion des téléchargements de fichiers plus lourds, un élément absent chez pratiquement toute la concurrence.
Opera, une évolution plus rapide dans l'univers mobile
Même si Opera n’est plus vraiment un navigateur connu du grand public sur les ordinateurs classiques, la situation est assez différente sur les plateformes mobiles. Il faut dire que la version classique, après son « reboot » qui a fait suite à l’annonce du moteur de rendu Blink chez Google, a provoqué la disparition de très nombreuses fonctionnalités, que les développeurs réimplantent petit à petit, version après version. Sur les smartphones et tablettes, la situation est inverse : l’ajout des fonctionnalités n’a jamais cessé, ou presque.
Fin juin, Opera Mini sortait en version 8 sur iOS. Nous en avions souligné les nombreuses qualités et un constat s’imposait : l’éditeur sait produire des interfaces efficaces et des fonctionnalités qui font mouche. La version 8 n’existe que sur iOS et le champ fonctionnel n’est d’ailleurs pas cohérent d’une plateforme mobile à une autre. Ce qui n’empêche pas Opera de proposer autre chose, notamment pour Android.
File d'attente et gros fichiers
Opera Mini 7.6 vient ainsi de débarquer, apportant avec lui une fonction trop rare : un vrai gestionnaire de téléchargement. Quand le smartphone est en Wi-Fi (et seulement dans ce cas-là), l’utilisateur peut enchainer les téléchargements, ces derniers s’ajoutant à la file d’attente. Et non seulement le navigateur récupère les fichiers les uns après les autres, mais il permet de différer les téléchargements lourds à plus tard, quand l’utilisateur n’a justement pas de Wi-Fi sous la main.
Dans la pratique, Opera Mini surveille le poids des fichiers que vous souhaitez récupérer. Dès qu’il dépasse 15 Mo, un avertissement apparaît pour informer l’utilisateur et lui proposer de placer l’action en attente, le temps qu’un réseau Wi-Fi devienne accessible. Une fois qu’il sera rentré chez lui ou qu’il profitera par exemple d’un réseau public, le transfert débutera. Opera, qui se bat depuis longtemps sur le terrain des économies de données avec sa fonction Turbo (compression des pages web), veut garder son rôle de héraut dans ce domaine.
Séance de rattrapage
Opera Mini 7.6 rattrape également son retard sur la zone Découvrir. Il s’agit pour rappel d’un contenu informatif assemblé depuis plusieurs sources. Les articles peuvent être triés par catégories et ces dernières peuvent par ailleurs être désactivées si nécessaire pour obtenir un flux plus proche de ce que l’on cherche. Mais attention : Opera ne semble pas prêt à activer la fonction chez tout le monde. De fait, seuls les utilisateurs de quelques pays (dont la France ne fait partie) pourront en profiter.
D’autres améliorations sont par ailleurs de la partie. Le navigateur sait par exemple gérer la balise vidéo du HTML5, ce qui améliorera sa compatibilité globale avec les sites. En outre, un nouvel écran d’installation a été mis en place, et l’utilisateur peut couper l’envoi des statistiques de Google Analytics. Enfin, le navigateur se veut plus fiable et plus rapide.
Cette mouture 7.6 rattrape son retard, mais ne vient pas encore au niveau de la version pour iOS, ce qui peut être surprenant compte tenu de l’immense part de marché globale d’Android. Cependant, plateforme de Google oblige, Opera Mini peut y jouir d’un avantage qu’Apple n’a jamais daigné mettre en place : la définition du navigateur par défaut. Ceux qui souhaitent récupérer cette version 7.6 pour Android pourront la récupérer depuis la boutique Google Play.
