Lors de la conférence de rentrée, Rémy Pfimlin, président de France Télévisions, a répété son vœu de voir la redevance TV étendue aux ordinateurs et aux tablettes : « la redevance doit coller aux nouveaux usages » a-t-il exposé devant les journalistes. Il rejoint là les souhaîts d'Arte, exprimés hier.
C’est là un souhait récurent dans les couloirs des chaines publiques. En mars 2014, le même président de FTV scrutait par exemple avec appétit les exemples étrangers : « tous nos voisins s’y mettent, les Suisses l’ont fait, les Allemands aussi, les Anglais viennent de le décider ». En somme la France doit sauter le pas et exiger la contribution à l’audiovisuel public les foyers qui disposent d’un écran quelconque permettant de recevoir la télévision, que ce soit une TV classique, un ordinateur ou une tablette (liste non exhaustive).
La phrase sent peut-être le réchauffé, mais le temps presse désormais. Le contexte budgétaire va en effet connaître un joli coup de froid avec la fonte de la subvention versée par l’État, de 292 millions d’euros en 2014 à 29 millions en 2017. Pour compenser le manque à gagner, c’est l’incertitude.
Alors ministre de la Culture, Aurélie Filippetti ne voulait pas entendre parler d’une hausse de cette ponction. Quid des prochains locataires de la Rue de Valois ou de Bercy ? Du côté des ayants droit, en tout cas, on maintient le cap. Hervé Rony (SCAM) milite pour une hausse d’ « au moins 3 euros par an sur 2015/16/17 hors inflation sans compter les résidences secondaires » nous a-t-il confié sur Twitter, avant de solliciter de Manuel Valls, de « l’audace. »
#confFTV comme le demande Pflimlin, la réforme de la redevance est une évidence. Un peu d'audace, M Valls ! @webscam #PM
— hervé rony (@RonyHerve) 26 Août 2014
De retour à France Télévisions, une autre idée chemine : puisque les conditions financières ont désormais changé, Rémy Pfimlin propose aussi à l’avenir un retour de la publicité après 20 heures, comme on peut le lire sur Ozap : « à partir du moment où nous n'avons plus de dotations budgétaires, la question doit être revisitée. C'est d'abord une réflexion en termes de moments. »