Incroyable : découvrez pourquoi Facebook va détester ce titre

« Pourquoi Facebook va bouleverser le web entier »
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Incroyable : découvrez pourquoi Facebook va détester ce titre
Crédits : gpointstudio/iStock/Thinkstock

S'il existe bien une plaie qui se développe sur Internet ces dernières années, ce sont les articles, mais surtout les titres qualifiés de « click bait ». Cela signifie qu'ils n'ont pour objectif que de vous faire cliquer, afin de vous faire voir la publicité du site concerné, quitte à vous décevoir. Une pratique contre laquelle Facebook a décidé de lutter... en partie.

Si les titres et les articles racoleurs ne sont pas une nouveauté, la fameuse PQR (Presse Quotidienne Régionale) en étant particulièrement friande dans le monde du papier, cette pratique a pris un nouvel essor avec Internet. En effet, certains sites s'en sont fait une spécialité, et comptent bien sur les réseaux sociaux pour maximiser leur impact à grand renfort de viralité.

Si BuzzFeed vient facilement en tête, le roi du genre outre-Atlantique est sans doute Upworthy, un cas d'école qui a déjà largement fait réagir, mais qui n'a pas empêché la propagation du phénomène, tant ces titres peuvent attirer le lecteur lambda, amateur d'info facile à digérer. Un générateur a même été mis en ligne, afin de montrer à quel point il est facile de s'y mettre.

Face aux titres qui racolent sec, la résistance s'organise

Mais ils sont aussi aidés par des modules de diffusion de contenus tiers tels que Taboola ou encore Outbrain, qui prennent place sur de plus en plus de sites, et au sein desquels on retrouve rarement du contenu reconnu pour la qualité de son analyse de fond. Pour lutter contre cela, certaines initiatives ont vu le jour, parfois sur le ton humoristique, parfois non. Car si le but premier d'un titre est d'attirer le lecteur, il devrait tout de même y avoir des limites à ne pas franchir pour y arriver.

On a ainsi vu naître des Tumblr comme À juste titre, des outils comme Do not link, permettant de placer un lien vers un contenu « honteux » mais sans lui apporter de référencement et l'excellent compte Twitter Un clic de moins qui se propose de vous résumer le contenu d'un article lorsqu'il ne vaut pas plus de 140 caractères.

Titres Click bait
Crédits : xkcd (licence: CC by NC 2.5)

Mais autant être honnête, cela ne permet pas vraiment de lutter, et il faudrait mieux s'attaquer au problème à la racine. C'est sans doute ce que cherche à faire Facebook, qui vient d'annoncer qu'il allait désormais commencer à lutter contre les titres « click-bait ». Néanmoins, le réseau social qui cherche à se refaire une image du côté du contenu de qualité ne va pas se mettre à le faire de manière générale, mais plutôt de façon assez ciblée pour le moment.

Facebook, nouveau héros du contenu de qualité (#LOL)

En effet, évoquant sa volonté de mettre en avant du contenu toujours plus intéressant et pertinent pour ses utilisateurs, l'équipe précise qu'elle veut se concentrer sur les titres qui vous incitent à cliquer pour en savoir plus de manière assez directe : « Ces publications ont tendance à générer beaucoup de clics, et donc à être vues par un nombre croissant d'utilisateurs, de plus en plus haut dans leur fil d'actualité. Néanmoins, lorsque nous leur avons demandé le type de contenu qu'ils souhaitaient voir dans leur flux principal, 80 % du temps, nos membres nous ont dit préférer des titres qui les aident à décider s'ils doivent, ou non, lire l'article avant même d'avoir cliqué. »

Comprendre que les gens sont sur Facebook comme avec la télévision : ils veulent être séduits par ARTE, mais finissent par zapper sur Secret Story. Néanmoins, Facebook a ici le pouvoir d'agir, et semble bien décidé par le faire afin d'éviter « que le contenu de vos amis et des pages qui vous intéressent vraiment ne soient noyés sous ce genre de contenu. » Il faut dire que le site de Mark Zuckerberg joue gros ici.

Cherchant à faire face à Twitter sur le terrain de l'actualité, il doit ne plus être perçu comme un outil de diffusion de distractions facile et encore moins comme un service au sein duquel on se fait spammer par toutes les publications futiles qui peuvent être publiées çà et là, tout cela n'étant pas très compatible avec des publicités « Premium ».

Facebook Titre Racoleur

Désormais, plusieurs signaux seront donc pris en compte. Tout d'abord le temps passé à la lecture d'un article. Si celui-ci est long, Facebook en déduira qu'il a monopolisé l'attention du lecteur, et qu'il est donc intéressant. Une analyse surtout possible sur mobile, le navigateur étant intégré aux applications. Mais Facebook pourrait aussi compter sur la présence de ses boutons « J'aime » et autres trackers un peu partout sur le web afin de récupérer cette information.

Dans tous les cas, si l'utilisateur revient tout de suite, c'est que cela ne l'intéressait pas (ce qui n'est pas toujours aussi simple). L'autre élément qui sera pris en compte sera le rapport entre le nombre de clics et la capacité d'un article à générer des commentaires ou des actions sociales. Si de nombreux utilisateurs cliquent, mais sans placer de j'aime, le partager avec leurs amis ou le commenter, cela sera perçu de manière négative. Le début du « Please RT » sur Facebook ?

Le réseau social, qui a déjà décidé de distinguer les contenus satiriques, prendra sans doute en compte d'autres éléments. Il sera intéressant de voir si cela aide vraiment à améliorer le niveau des contenus mis en avant une fois tout cela en place. Au final, tout cela n'est pas sans nous faire penser à la décision récemment prise concernant les concours afin, là aussi, de faire le ménage dans certaines pratiques détestables. Consciente de ses problématiques, la plateforme veut donc semble-t-il se rendre plus intéressante pour ses utilisateurs, mais aussi pour ceux qui respectent ses règles.

Attention au format utilisé pour vos partages

D'ailleurs, l'équipe précise que, désormais, elle gérera différemment les publications des pages. Seront donc privilégiés les partages de contenu complets, qui précisent un lien, une image, un résumé au sein des données fournies à l'OpenGraph, plutôt que ceux qui cherchent à l'imiter en plaçant une grosse photo, un lien et un titre au sein du statut. Un sujet qui avait déjà été abordé, mais dont la prise en compte sera renforcée. Les stratégies des pages et des sites vont donc devoir être revues. Espérons que ce sera pour le meilleur, plutôt que pour le pire.

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