Un homme avait trouvé une jolie combine pour arrondir ses fins de mois : il a modélisé des façades de distributeurs de billets (DAB) avec une imprimante 3D pour glaner les numéros des cartes bancaires qui y étaient par la suite glissées.
Selon le Parisien, l’auteur de l’arnaque a été arrêté à Marseille par la police judiciaire. « Au cours de la perquisition de l’appartement occupé par l’escroc et sa compagne, écrivent nos confrères, les policiers ont mis la main sur deux ordinateurs, plusieurs appareils miniaturisés permettant de capter les données d’une carte bancaire ainsi qu’une imprimante 3D et une fausse façade de DAB ». Il avait ainsi testé cette coque sur deux distributeurs de la Caisse d’Épargne à Nîmes et Saint-Ambroix dans le Gard.
Derrière, était caché un skimmer, un lecteur de carte magnétique qui récupérait au passage les données sensibles. Hamib P., le prévenu, recopiait ensuite ces informations sur des cartes vierges pour s’en servir ensuite au Cambodge et en Tunisie. Plus de 30 000 euros ont ainsi été récupérés par cette méthode qui s’appuyait sur une imprimante 3D capable de produire de gros volumes.
Skimming, téléphone portable ou stylo-espion
Lors d’un reportage au Fort de Rosny-sous-Bois, nous avions relaté comment les équipes de la gendarmerie travaillent sur les fraudes par skimming (voir notre dossier). Si cette façade imprimée en 3D est sans doute une première, dans les dispositifs habituels, un simple cache est apposé sur les distributeurs automatiques de billets. Une petite caméra y est incrustée afin de saisir le maximum d’informations, dont le fameux code secret du client.
Ce type d’arnaque repose parfois sur un simple SpyPen ou stylo-espion. Mais un téléphone embarqué servant de relai est plus utile pour transmettre ces informations à l’auteur de l’infraction : « sans carte SIM, le délinquant doit revenir. Il prend donc deux risques. Un pour placer le dispositif, un pour le récupérer » nous expliquait un gendarme.