Alors que le lancement du X99 se rapproche, les fuites se multiplient et les constructeurs en disent de plus en plus sur leurs cartes... et sur ce qu'ils comptent mettre en avant pour se différencier. Ils sont par contre pour le moment assez discrets sur leur gestion des lignes PCIe 3.0 des différents CPU.
C'est seulement dans quelques jours qu'Intel mettra sur le marché le chipset X99 et ses processeurs Haswell-E exploitant un socket LGA 2011-v3 : les Core i7 5820K, 5930K et 5960X. Ainsi, les fuites se multiplient et l'on a déjà pu voir les premières photos de ces processeurs apparaître en ligne, alors que tout ou presque de leurs caractéristiques est déjà connu.
Après la guerre des photos, celle des fonctionnalités
Les constructeurs ne se gênent d'ailleurs pas pour commencer à communiquer, et certains ont déjà largement joué des informations données sur leurs modèles. Outre les premières photos et les fuites de manuels, c'est sur les fonctionnalités que certains cherchent à capitaliser désormais. En effet, il va bien falloir réussir à se démarquer pour tenter de vendre des modèles qui seront proposés entre 180 et 400 euros.
MSI a par exemple déjà évoqué la présence d'une puce AverMedia permettant de gérer l'encodage d'un flux vidéo pour le streaming sur des services tels que Twitch sur sa X99S. D'autres misent sur l'overclocking ou les fonctionnalités logicielles qui seront proposées.
Quid de la gestion des lignes PCIe 3.0 ?
Mais rares sont ceux qui évoquent clairement un point qui va sans doute faire la différence dans la pratique : la gestion des lignes PCIe 3.0. En effet, si les deux processeurs les plus véloces auront droit à 40 lignes PCIe 3.0, le 5820K se limitera à seulement 28 d'entre elles. De quoi ne pas permettre un SLi / CrossFire avec deux cartes en x16, mais seulement en x16/x8. Il sera aussi possible de grimper à x8/x8/x8 avec trois cartes.
Plein de ports PCIe 3.0, mais comment faudra-t-il les utiliser ?
Reste que fonction du câblage des ports PCIe 3.0, il faudra certainement placer les différentes cartes graphiques de manière différente selon la configuration désirée et le processeur utilisé. Un casse-tête qu'il faudra résoudre d'une manière ou d'une autre : système transparent pour l'utilisateur, indications dans l'UEFI ou sur la carte, chacun prépare sa propre solution, mais il sera intéressant d'analyser les différentes stratégies utilisées.
Quoi qu'il en soit, Intel va tenter de renouveler ici son offre haut de gamme en introduisant de nombreuses nouveautés avec cette plateforme, en plus des huit cœurs proposés sur certains modèles et l'arrivée de la DDR4. Reste à voir si cela réussira à convaincre les clients potentiels de dépenser entre 300 et 1 000 euros pour un processeur (sans parler des autres composants à changer). Mais en l'absence de réelle concurrence sur ce marché, ceux qui chercheront la puissance et un processeur à six ou huit cœurs complet n'auront guère le choix.