Alors que Windows 8 arrive d'ici la fin de la semaine, AMD a décidé de dévoiler les nouveaux processeurs de sa gamme FX, connus sous le nom de code Vishera. Ceux-ci exploitent l'architecture Piledriver et tentent de se démarquer par une tarification agressive : entre 120 et 190 €.
D'un point de vue technique, il n'y a en effet rien de bien nouveau sous le soleil. AMD utilise ici la version revue et corrigée de ses modules Bulldozer : Piledriver. Déjà exploités sur les APU lancés il y a quelques jours, ils peuvent être au maximum quatre, pour un nombre de coeurs qui est donc porté à 8 dans la façon de les compter d'AMD.
Une platefoorme qui n'évolue pas, mais une puce qui s'améliore à taille constante
La finesse de gravure étant toujours de 32 nm, et des caches de 1 Mo par coeur en L2 contre 8 Mo au maximum en L3, on obtient au final une puce de 315 mm² et 1,2 milliard de transistors... soit exactement les mêmes chiffres que précédemment.
Le tout est donc compatible avec le même socket que précédemment : l'AM3+. La plateforme ne change d'ailleurs pas d'un poil, puisque AMD garde son trio de chipsets : les 970, 990 et 990FX.
Au final, le constructeur annonce un gain de performance de 15 % par rapport à la génération précédente, mais cette amélioration est en partie due à un facteur : la montée en fréquence de base. En effet, si la nouvelle architecture apporte des gains notables dans certaines applications, on était entre 3,6 et 4,2 GHz pour le FX-8150. Le FX-8350 qui le remplace annonce pour sa part des valeurs entre 4 et 4,2 GHz.
Côté overclocking, AMD indique que tous ces modèles sont débloqués (gamme « Black Edition »). On devrait donc pouvoir grimper en fréquence, mais avec une marge de manoeuvre assez réduite pour le plus gros modèle puisqu'il est question de 5 GHz au maximum sous watercooling, pour ceux qui aiment jouer avec les réglages de leur carte mère.
La barre des 4 GHz franchie, avec du 32 nm... attention les watts !
Nous avons donc droit à un premier processeur dépassant nativement la fréquence des 4 GHz, les autres modèles de la gamme étant un peu plus raisonnables, notamment les FX-8320 et FX-6300. Vous noterez au passage que cette nouvelle série de processeurs se reconnaît par le chiffre trois utilisé au sein de sa référence en remplacement du 1 précédemment.
Du côté du TDP, il est toujours question de 95 ou 125 watts, selon les modèles et la consommation restera toujours aussi élevé par rapport à la gamme précédente selon nos premiers essais. Plutôt réaliste sur les capacités de ses produits, AMD a cette fois décidé de les placer face aux Core i3 et i5 d'Intel en terme de communication.
Un choix bien plus raisonnable que ce que l'on avait pu voir précédemment, et qui permet au constructeur de montrer qu'il est souvent en avance sur son concurrent dans les applications (contrairement aux jeux), ce qui se vérifie dans la pratique, le FX-8350 n'étant même parfois pas très loin d'un Core i7 3770K... mais avec une consommation électrique en charge quasiment doublée (ce qui ne sera pas sans implication au niveau de la facture énergétique à la fin de l'année et sur le silence de l'ensemble).
Une grille tarifaire qui se veut aggressive, le Core i5 3570K en ligne de mire
Le Texan met néanmoins en avant son nombre important de coeurs exploitables par l'OS (Windows 8 notamment) et surtout sa grille tarifaire, qui se limite à 190 € :
Et c'est sans doute là ce qui sera le véritable point fort de cette nouvelle gamme FX d'AMD. Certes sa consommation est beaucoup trop élevée (32 nm et hautes fréquences obligent), certes ce ne sont pas les processeurs les plus rapides du moment, mais ils sont compatibles avec l'AM3+ et affichent des tarifs plutôt agressifs qui devraient plaire à ceux dont le budget est limité.
En effet, pour rappel les Core i5 3570K et Core i7 3770K sont actuellement proposés pour 200 € et 300 € respectivement et même si le premier reste largement dans la course avec certains avantages, ses quatre coeurs logiques le limitent néanmoins dans quelques situations. Reste à voir si AMD arrive réellement à en tirer partie et à convaincre ses clients potentiels.