Vote en ligne : le gouvernement refuse finalement de se passer de Java

Le gaz et le Java
Droit 2 min
Vote en ligne : le gouvernement refuse finalement de se passer de Java
Crédits : boygovideo/iStock/Thinkstock

C’est juré, le ministère des Affaires étrangères promet de combler les lacunes du vote par Internet dont ont souffert les Français de l’étranger. Cependant, il explique désormais pourquoi il n'abandonnera pas Java, contrairement à ce qu'avait annoncé voilà peu Fleur Pellerin.

Les Français de l'étranger ont pu voter par internet lors des élections législatives de juin 2012 avec une expérience mitigée. En cause, l’utilisation incontournable du logiciel Java dont un problème de mise à jour a empêché des électeurs d’exprimer leurs choix politiques. Le rendez-vous électoral impliquait en effet d'installer une version obsolète du logiciel en question, laissant dans le doute ceux s'exprimant dans cette expérience d’e-démocratie.

Java, sécurisé et incontournable

Interrogé sur l’épisode, Laurent Fabius vient de confirmer que « la nécessité de mettre à jour la version du logiciel Java de son ordinateur pour que celui-ci soit compatible avec l'accès sur le portail de vote électronique a été la difficulté la plus fréquente rencontrée par l'électeur lors de la période de vote par internet. »

 

Cependant, le ministre des Affaires étrangères exclut tout abandon de ce fameux logiciel : « le logiciel Java offre à l'électeur un environnement sécurisé lui permettant de garantir la sincérité de son vote » assène-t-il, avant d’expliquer que « son utilisation est un prérequis imposé par la mise en conformité de la solution de vote avec le Référentiel général de sécurité (RGS) et les recommandations de la CNIL. »

 

Java insécuritéExtrait de la procédure à suivre pour le vote par Internet, rédigée par Diplomatie.gouv.fr

 

Comment aussi éviter les éventuels bugs des futures élections législatives de 2017 ? Le même ministère veut profiter de l’arrivée à échéance du marché public avec le prestataire actuel pour améliorer l’accessibilité de ces opérations. « Ce marché tiendra compte de l'expérience des scrutins antérieurs (législatives 2012/2013 et conseillers consulaires 2014) et veillera à ce que la solution de vote électronique retenue permette de répondre aux exigences de facilité d'accès pour l'utilisateur et aux conditions de sécurité très rigoureuses (secret du vote, résistance aux intrusions). »

Sur quel pied danser le Java ?

Si Laurent Fabius refuse de se passer de Java, un tel abandon a pourtant été affirmé par Fleur Pellerin. Pas plus tard que le 8 juillet au Sénat, invitée à s’exprimer sur les bugs rencontrés lors des dernières élections consulaires, la secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères a reconnu que « quelques milliers [d’électeurs] n'auraient pu finaliser leur vote électronique en raison de difficultés informatiques et malgré la ligne d'assistance mise en place par le Quai d'Orsay ». Fleur Pellerin affirmait alors qu’ « une nouvelle solution sera mise en place afin de se dispenser de Java. »

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