Alors que de nombreux constructeurs ont les yeux tournés vers la 4G, 4G+, voire la 5G, Huawei vient d'annoncer avoir mené à bien des tests sur la 3C-HSDPA (3 Carrier). Il s'agit de 3G+ capable d'atteindre 63 Mb/s, via l'agrégation de trois porteuses. Cette technologie a-t-elle un avenir en France ?
La 4G est déjà bien installée dans de nombreux pays, y compris en France, et la 4G+ (ou LTE-Advanced) commence à pointer le bout de son nez. Des expérimentations ont déjà eu lieu sur la 5G, mais cette technologie ne devrait pas arriver avant 2020. Pendant ce temps-là, Huawei prend tout le monde à contre-courant et parle de 3G+ jusqu'à 63 Mb/s.
Pour rappel, la 3G+ basique est généralement limitée à 21 Mb/s, mais il est possible de doubler la mise grâce au « Dual Carrier » (42 Mb/s). Huawei continue donc dans la même voie en triplant les débits et annonce avoir mené à bien des expérimentations sur de la 3G+ jusqu'à 63 Mb/s (3x 21 Mb/s). Pour cela, trois porteuses sont donc utilisées, contre deux pour le 42 Mb/s.
Dans son communiqué, le fabricant indique qu'il croit à une commercialisation de cette technologie dans « les années à venir ». Si cela permet effectivement d'augmenter les débits, et même de grimper jusqu'à 84 Mb/s, on peut douter de l'intérêt de cette technologie, surtout en France à l'heure ou la 4G(+) est largement présente, que ce soit dans les forfaits des opérateurs où les smartphones que l'on trouve désormais à moins de 100 euros.
De plus, cela implique des modifications sur les infrastructures existantes, ainsi que le renouvellement des terminaux mobiles, et ce, à l'heure ou la 4G permet d'ores et déjà d'atteindre 150 Mb/s. Se pose également le problème des bandes de fréquences : il faut disposer de trois blocs de 5 MHz adjacents, ce qui n'est actuellement le cas d'aucun de nos quatre opérateurs sur la bande des 900 MHz. Cela serait néanmoins possible sur les 2100 MHz, à l'exeption de Free Mobile.