Alors que la VDSL2 devrait arriver l'an prochain, le fournisseur d'accès à internet Nerim, dédié aux entreprises, s'intéresse lui aussi à cette technologie. L'opérateur prévient cependant : il faut réellement être proche du répartiteur pour en profiter.
Graphique réalisé par OVH, sans précision de distance.
Cette technologie ne sera intéressante que pour une minorité de foyers
Pour de nombreux FAI français, le top départ de l'ARCEP, ou plutôt du comité d'experts chargé de s'occuper de ce dossier, est vivement attendu. Free, Bouygues et OVH disposent déjà des box compatibles, ceci depuis près de deux ans pour certains. Orange propose depuis quelques mois une Livebox compatible pour ses clients professionnels, bientôt une Livebox 3 pour les particuliers, et des tests ont déjà débuté. Même SFR, qui n'a pour le moment aucun matériel compatible, s'est dit intéressé.
Mais si le VDSL2 permettra à certains Français d'atteindre de très haut débit sans pour autant être raccordés à la fibre, il ne faut surtout pas croire aux miracles tient à rappeler Nerim. L'opérateur, qui se dit d'ores et déjà capable de livrer du VDSL2 sur son réseau parisien et des Hauts-de-Seine, prévient : « On estime en effet qu’à 1,4 km du DSLAM les performances du VDSL2 rejoignent celles de l’ADSL2+. Il faut noter qu'en France, 10 % seulement des abonnés se situent à moins d'1 km d’un DSLAM. » (MàJ : le double selon d'autres données)
40 Mb/s à 900 mètres du DSLAM
Nous le savions déjà, mais les tests de Nerim confirment en partie ceux d'OVH : s'éloigner du répartiteur réduit considérablement les débits. Ainsi, d'après Nerim, à 900 mètres du DSLAM, les débits tombent déjà à 40 Mb/s en téléchargement et 7 Mb/s en upload. Des débits supérieurs à ceux de l'ADSL2+, mais bien inférieurs aux 100/20 Mb/s que l'on nous annonce pour le VDSL2. Seuls ceux aux pieds du NRA pourront donc y goûter.
« Nous avons été surpris des résultats de certains moteurs d’éligibilité de la concurrence qui annoncent des débits du VDSL2 très optimistes sur des distances longues : jusqu’à 150 Mbit/s en download » a ainsi affirmé Cyril de Metz, le président de Nerim.
Pas un concurrent de la fibre optique
« Il est illusoire de croire que le VDSL2 remplacera la fibre optique » a-t-il conclu. Effectivement, à ce jour, la fibre optique en FTTH propose du 100 Mb/s en téléchargement peu importe la distance, et du 50 Mb/s en upload (10 Mb/s chez certains FAI). Et Numericable, via sa technologie FTTLA, propose même du 200 Mb/s en téléchargement, et du 10 Mb/s en upload.
Le VDSL2 n'est donc en aucun cas un grand concurrent de la fibre optique. Tout au plus, il permettra à une minorité de foyers français d'atteindre d'excellents débits. Mais il ne s'agira que d'une solution intermédiaire qui ne pourra en aucun cas être durable.
Cette technologie ne sera pas déployée avant l'automne 2013. Au plus tôt.