Un jeune français de 20 ans a été mis en en examen la semaine dernière pour avoir arnaqué des milliers d’utilisateurs de téléphones Android.
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Un jeune homme a été mis en examen la semaine dernière à Amiens. Il est accusé d’avoir distribué des copies frelatées d’applications Android existantes. Il a pour ce faire profité d’une particularité du système mobile : la possibilité d’utiliser des boutiques tierces d’applications.
Les autorités ont dressé l’oreille après que les opérateurs de téléphonie ont indiqué que des factures étaient anormalement élevées. En effet, les applications modifiées contenaient un malware (nommé Fakemart) qui, sitôt mis en place sur le smartphone, envoyait des SMS surtaxés pour obtenir en échange des codes Allopass, qui servent normalement sur les sites de jeux en ligne. Le pirate interceptait les codes pour jouer lui-même et ainsi empocher les prix.
Résultat : selon 20 Minutes, les victimes recevaient des factures téléphoniques majorées jusqu’à 100 ou 150 euros. Au total, plus de 17 000 personnes se seraient ainsi faites avoir pour un préjudice dont le montant dépasse les 500 000 euros. Cependant, d’après les autorités, les gains du pirate ne « sont pas mirobolants ». Ce dernier est décrit comme « très intelligent » mais « l’appât du gain n’était pas sa première motivation ». Il souhaite simplement devenir développeur plus tard.
L’opération a été menée par l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC) au terme « d’investigations classiques et téléphoniques ». Il est accusé de piratage et d’escroquerie, chacun de ces chefs d’inculpation pouvant donner lieu à cinq ans d’emprisonnement et respectivement 75 000 et 375 000 euros d’amende.
Nous avons contacté l’OCLCTIC pour de plus amples informations et attendons actuellement une réponse.