Un chauffard belge visé par une enquête après la mise en ligne d’une vidéo

On était bien loin des nonantes à l'heure
Droit 3 min
Un chauffard belge visé par une enquête après la mise en ligne d’une vidéo
Crédits : vtwinpixel/iStock/Thinkstock

La justice belge vient de mettre le nez sur la vidéo d’un motard roulant à l’évidence bien au-delà des limitations de vitesse, son compteur dépassant régulièrement les 200 km/h. Une enquête a été ouverte en début de semaine afin de retrouver l’auteur des faits, qui n’hésite pas à revendiquer ses « exploits » dans la presse. 

La fameuse vidéo, mise en ligne sur YouTube le 30 juillet dernier et repérée par LaMeuse.be, a été réalisée à l’aide d’une caméra embarquée de type GoPro. Pendant un peu plus de six minutes, on y voit la route défiler à toute vitesse. Le pilote n’hésite pas à mettre les pleins gaz, allant jusqu’à atteindre les 260 km/h sur des routes nationales pourtant limitées à 90 km/h.

 

Le tout ressemble d’ailleurs à un sacré pied de nez en direction des autorités. Le compte YouTube à partir duquel a été publiée la vidéo est en effet au nom d’un certain « Joe Camilleri », lequel a même ajouté une photo. De plus, l’intéressé se répand dans les médias locaux, affirmant par exemple auprès de RTL n’avoir aucun regret. « C’est mon style de conduite (...). Moi, je ne regarde pas le compteur, je regarde la route » s’est ainsi justifié le motard, avant d’insister : « Rouler à 90 avec une machine pareille, c'est comme être à l'arrêt. »

 

 

Mais ces provocations ne font vraiment pas rire la justice. Dès lundi, le parquet de Marche-en-Famenne a demandé à la police de mener une enquête sur la base de cette vidéo. « Il s'agit d'identifier les circonstances de lieux, de temps et de voir si cette vidéo reflète bien la réalité (...). Cette enquête devrait aller assez vite » a déclaré la procureur Elisabeth Dessoy.

L'excès de vitesse pourrait être prescrit

Si plusieurs éléments devraient aider les enquêteurs (et notamment le fait que la vidéo commence devant un garage, devant lequel stationnent des voitures dont on voit la plaque d’immatriculation), le plus compliqué sera peut-être de déterminer la date précise des faits. Avec une conséquence très importante : si cette vidéo a eu lieu il y a plus de trois ans, l’infraction de vitesse excessive serait alors prescrite. Autrement dit, il serait trop tard pour poursuivre le motard.

 

En revanche, le pilote pourrait encore être mis en cause pour « incitation à vitesse excessive », du fait de la mise en ligne de sa vidéo sur YouTube. La peine encourue serait alors de 5 ans de retrait de permis et de 3 000 euros d’amende.

 

Rappelons que c’est également pour une histoire de prescription qu’un jeune Français avait été relaxé par le tribunal correctionnel de Nancy il y a près de six ans, alors qu’il avait diffusé sur le Net une vidéo dans laquelle on le voyait, au volant de sa voiture, rouler à 225 km/h sur l’autoroute. Pour autant, les condamnations faisant suite à ce type d'exposition sur les réseaux sont relativement fréquentes (voir par exemple ici,  ou ). Il n’empêche que ce phénomène de vantardise inquiète certaines associations, à l’image de Ligue contre la violence routière, dont la présidente plaidait l’année dernière pour que les plateformes de vidéos, YouTube et Dailymotion en tête, censurent automatiquement ce type de films

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