Accusé d’avoir violenté leur bébé, un couple de jeunes parents vient d’être placé en détention provisoire. Le père s’est trahi en mettant en ligne sur Facebook une photo de son enfant, le visage couvert de bleus.
Lundi, le commissariat de Tergnier, dans l’Aisne, a reçu un signalement pour le moins inhabituel. Un internaute a en effet alerté les policiers de la mise en ligne, par un de ses « amis » Facebook, d’une photo sur laquelle on voyait son bébé, « le visage couvert d’hématomes », comme l’explique le journal L’Union. Résultat : les forces de l’ordre ont rapidement identifié les parents et convoqué la mère au poste de police, avant d’arriver à mettre la main sur le père.
« La mère n’a pas opposé de résistance, a témoigné le brigadier-chef en charge de l’enquête auprès de L’Aisne Nouvelle. Elle est venue avec son bébé, qui avait l’air mort. » La jeune femme, âgée de 19 ans, a affirmé que son compagnon de 25 ans avait secoué et giflé leur nourrisson d’un mois, « car il fai[sait] trop de bruit ». Les deux parents ont ensuite été placés en garde à vue.
Dès mercredi, un magistrat suivait les réquisitions du ministère public en mettant en examen le couple pour « violences sur mineur de moins de 15 ans ayant entraîné une infirmité permanente ». Une infraction passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison. Hier soir, les deux parents ont d’ailleurs été placés en détention provisoire, c’est-à-dire en attendant leur procès. Le Parquet de Laon a indiqué que l’enfant, dont le pronostic vital n’est plus engagé, « aura probablement des séquelles d'ordre neurologique, sur l'étendue desquelles il est impossible de se prononcer à l'heure actuelle ».
Rappelons qu’Internet et les réseaux sociaux servent de plus en plus souvent à alerter les forces de l’ordre quant à des problèmes graves ayant lieu dans le monde physique. On pense bien évidemment au « lanceur de chaton », qui a écopé d’un an de prison ferme en début d’année après avoir mis en ligne la vidéo de ses « exploits », mais aussi à tous ces chauffards ou autres fous du volants s’étant fait prendre ces dernières années (voir par exemple ici, là ou là).