Orange ne veut pas être le « cheval de Troie de Netflix », sauf à l’étranger

Stéphane Montebourg ou Arnaud Richard ?
Internet 3 min
Orange ne veut pas être le « cheval de Troie de Netflix », sauf à l’étranger

« Je ne souhaite pas qu'Orange soit le cheval de Troie de Netflix ». Les propos de Stéphane Richard sur France Inter ce matin ont le mérite d’être clairs. Le numéro un d’Orange annonce dans le même temps travailler sur une offre SVOD concurrente à Netflix en France, tout en signant avec la plateforme de streaming dans d’autres pays.

 

Les abonnés Orange qui espéraient, souris en main, l’arrivée de Netflix en France sur leur box devront patienter ou aller s’abreuver directement sur la version web de la plate-forme, voire d’autres terrains pas nécessairement licites. Stéphane Richard l'a dit et redit : il ne veut pas en effet que sa box serve de « cheval de Troie » au service de streaming en France.

En France, Orange ne sera pas le cheval de Troie de Netflix

Pourquoi ? « L'impact de cette offre sur l'écosystème français n'est pas suffisamment clair et prévisible pour que nous prenions le risque de l'implanter sur 10 millions de box » prévient-il, reprenant les inquiétudes d’Aurélie Filippetti et des ayants droit. « Je ne suis pas aux ordres du gouvernement », tente-t-il de convaincre, avant de rajouter pour preuve qu’ « il y a d’autres pays européens où on sera distributeur de Netflix ». Cependant, « la France est un pays particulier, nous avons des responsabilités. Je ne souhaite pas qu’Orange soit le cheval de Troie de Netflix ».

 

Orange va donc distribuer Netflix, mais pas en France. Des échanges ont pourtant eu lieu avec la plateforme ces derniers mois : « nous avons eu des discussions sur des éléments économiques, les commissions de distribution etc., sur des éléments techniques pour l’implantation sur les box. Nous avons eu aussi une discussion capitale pour nous, qui consiste à voir comment cet opérateur peut prendre en charge une partie du coût d’acheminement des images puisque Netflix consomme beaucoup de bande passante. Il est normal qu’il y ait une forme de contribution. »

Orange planche sur un Netflix à la française

Pour le cas français, l’urgence est visiblement ailleurs : « on doit travailler sur une alternative, il faut une offre de SVOD, un Netflix à la Française » ajoute encore Stéphane Richard qui n’a pas évoqué son offre OCS. « Ce serait bien qu’il y ait une plateforme de vidéo à la demande sur abonnement française. On va laisser Netflix arriver ». Orange travaille ainsi sur un projet franco-français, ce qui est le parfait écho au tweet d’Arnaud Montebourg demandant « au Président d'Orange d'être le vaisseau amiral de notre révolution numérique et souveraine » :

 

 

« On peut parfaitement survivre en attendant quelque mois. Je ne sais pas si Netflix aura l’impact que certains lui prédisent. Peut-être pas, on verra bien. Mes commerciaux me pousseraient à le prendre, mais je considère qu’il faut prendre tous ces paramètres en compte, et parce qu’on est Orange, on n’est pas une entreprise comme les autres, on ne le fera pas. »

 

En résumé, la France est un pays « particulier » et Orange, une entreprise « pas comme les autres » qui tente de trouver une solution bleu-blanc-rouge au soutien de l’exception culturelle et son financement. Pendant ce temps-là, Netflix sera disponible en France dès septembre à partir de 7,99 euros, selon les premiers tarifs dénichés sur ses pages.

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