La Commission européenne vient de donner son feu vert au rachat de Beats par Apple. Cette transaction, annoncée par Cupertino en mai dernier, s’est conclue à hauteur de 3 milliards de dollars. Selon Bruxelles, elle ne va cependant pas poser de problème concurrentiel tant « la part de marché combiné d'Apple et de Beats Electronics est faible. »
Pour les autorités, en effet, Apple et Beats Electronics ne sont finalement pas concurrents sur le marché des écouteurs, que ce soit pour les fonctionnalités ou pour le design des produits respectifs. Par ailleurs, même après l'opération de rachat, « un grand nombre de concurrents mondiaux tels Bose, Sennheiser et Sony resteront en place ».
Cependant, un autre risque se posait dans l'opération : Apple comme Beats proposent des services de musique en ligne. Mais là encore, la Commission ne trouve rien à redire : Beats d’une part n’est pas disponible pour l’instant en Europe. Apple, d’autre part, fait déjà face à plusieurs concurrents sur ce territoire comme Spotify et Deezer, « Il est donc peu plausible que l'acquisition d'un service de streaming plus petit, non actif dans l'UE, puisse avoir des effets anticoncurrentiels » jauge Bruxelles qui remarque enfin qu’Apple ne sera pas en mesure d’empêcher des services de streaming concurrents d’avoir accès à iOS.
Apple et Beats doivent obtenir un feu vert identique des autorités américaines alors que l’opération doit se finaliser aux portes de l’automne. Le marché en question reste cependant sous pression, en témoigne l’action tout juste intentée par Bose : le célèbre fabricant estime que Beats viole ses brevets relatifs à la réduction du bruit ambiant, spécialement sur les modèles Studio et Studio Wireless. Devant l'USITC (United States International Trade Commission), Bose demande une suspension de la commercialisation de ces produits, épaulée par le paiement d’inévitables dommages et intérêts.