L'ARCEP autorise la 3G/4G dans les avions, peu importe votre opérateur

Car le réseau n'a rien à voir
Mobilité 4 min
L'ARCEP autorise la 3G/4G dans les avions, peu importe votre opérateur
Crédits : Aero Icarus (CC BY-SA 2.0)

Après la 2G, déjà présente dans près de 200 avions en Europe, la 3G et la 4G pourront bientôt être exploitées en vol en France. L'ARCEP vient ainsi d'adopter une décision en ce sens. Orange et SFR craignent néanmoins que leurs réseaux terrestres soient dégradés.

avion airbus a380
Crédits : Angelo DeSantis (licence: CC by SA 2.0)

De la 3G et 4G dans les avions...

L'usage des appareils électroniques devrait continuer de se répandre. Éteindre son appareil électronique n'est désormais plus obligatoire, y compris lors du décollage et de l'atterrissage de l'appareil (tout du moins avec certaines compagnies). Le Wi-Fi est aussi parfois disponible, tout comme la 2G. Voici donc que la 3G et la 4G vont suivre, ceci afin de fournir des débits plus élevés. La Commission européenne avait déjà pris une décision en ce sens l'an passé. Il était ainsi indiqué qu'il sera possible « d’introduire les technologies UMTS et LTE respectivement dans les bandes de 2 100 MHz et 1 800 MHz ».

 

L'autorité de régulation des télécoms en France a donc lancé une consultation publique en mars dernier afin de prendre une décision en fonction des retours des différents spécialistes et opérateurs français. Et sa décision vient à l'instant d'être dévoilée. Homologuée par le gouvernement, cette décision est relativement simple : « il est à présent autorisé d'utiliser dans l'espace aérien français, à une altitude supérieure à 3000 mètres au-dessus du sol : des systèmes 2G et 4G dans la bande 1800 MHz ; des systèmes 3G dans la bande 2100 MHz. »

... peu importe votre opérateur

Cela signifie donc que les compagnies aériennes pourront offrir de la 3G et de la 4G dans leurs avions, ceci aux tarifs qu'elles souhaitent. Cela ne signifie par contre pas qu'Orange, SFR ou encore Free Mobile sont exclus par cette décision vis-à-vis des fréquences 4G. En effet, leurs autorisations chèrement négociées pour exploiter ces réseaux ne concernent que le sol et les faibles altitudes.

 

Et l'ARCEP est d'ailleurs très claire sur ce point, l'exploitation des bandes de fréquences 1800 MHz et 2100 MHz au-delà de 3000 mètres « n’est pas soumise à autorisation individuelle ». Pour résumer, cela ne signifie donc pas que Bouygues Telecom, seul opérateur à proposer de la 4G en 1800 MHz actuellement (au sol), aura l'exclusivité d'une telle offre en vol.

 

Peu importe votre opérateur, dès lors que vous disposez d'un appareil compatible avec la bande de fréquences 1800 MHz, vous pourrez donc utiliser de la 4G dans les avions si la compagnie aérienne propose une offre, ceci peu importe son partenaire (qui peut être n'importe quel opérateur). Le fait d'être chez Orange, Free et SFR ne change donc rien ici en l'occurrence, le réseau aérien étant différent du réseau terrestre. Contactée par Next INpact, l'ARCEP a confirmé notre interprétation des textes.

Orange et SFR craignent des perturbations

À ce sujet, l'autorité précise bien que l'obligation d'utiliser un système mobile embarqué au-delà de 3000 mètres a pour but « de protéger les réseaux mobiles terrestres ». En effet, il est indiqué que « les opérateurs de ces installations doivent prévenir tout brouillage préjudiciable aux réseaux mobiles terrestres et écarter les risques de connexion des systèmes fournissant des services de communications mobiles à bord des aéronefs aux réseaux mobiles au sol ».

 

Ce point est d'ailleurs important aux yeux des opérateurs traditionnels. Orange et SFR, qui ont participé à la consultation publique cette année, craignent par exemple des perturbations dans leur réseau sur la bande 2,6 GHz, sachant que les unités de contrôle pour cette fréquence ne seront déployées qu'à partir de 2017. « Orange souhaite que le périmètre des tests puisse valider l’absence de risques de connexion dans la bande 2,6 GHz pendant la période de transition jusqu’en 2017 » indique ainsi l'opérateur. L'Observatoire de Paris va d'ailleurs dans le même sens et demande des tests plus poussés. Il redoute ainsi des « brouillages préjudiciables au service de radioastronomie », toujours du fait de la bande 2,6 GHz.

 

Notez enfin que si l'ARCEP autorise les compagnies aériennes à proposer de la 3G et de la 4G dans leurs avions, cela ne signifie pas pour autant que des offres arriveront immédiatement. Chaque compagnie opère comme elle le souhaite. Elles doivent tout d'abord trouver un opérateur partenaire pour fournir le réseau, et ensuite créer une offre (payante ou non) pour leurs clients. Cela peut ainsi prendre des mois comme des années.

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