« Bloqué 30 jours sur Facebook pour cette photo, non mais ils sont sérieux ?? » voilà l’interrogation de l'éditeur de film porno Marc Dorcel qui a vu une partie des fonctionnalités de son compte bloquées sur le réseau social pour un mois. En cause ? La photo d'une femme en sous-vêtements, visiblement trop dénudée pour Facebook.
En colère Marc Dorcel. Le réalisateur de film X a été pris à partie par Facebook, comme il explique sur Twitter. En cause, la diffusion de cette photo :

L’entreprise américaine explique « avoir supprimé cette publication, car elle n’est pas conforme aux Standards de la communauté Facebook ». Sur la page ses « standards », le site « interdit la publication de contenus pornographiques ». Ce n’est pas tout : « nous imposons également des limites à l’affichage de certaines parties du corps ». Seule largesse accordée par le réseau social : « nous respectons le droit de publier des contenus de nature personnelle, qu’il s’agisse de photos d’une sculpture telle que le David de Michel-Ange ou de photos avec un enfant au sein de sa mère ».
En 2011, Facebook avait déjà censuré le tableau de Courbet, l’Origine du Monde. En 2012, c’était une œuvre de Richter, publiée par la page du Centre Pompidou qui était torpillée. L’an passé le même réseau s’en est également pris à la page des Femen, accusées selon elles de se « livrer à la pornographie et de promouvoir la prostitution ». Facebook France nous avait alors expliqué que « chaque utilisateur a la possibilité, sur l’ensemble des contenus présents sur Facebook, de faire un signalement. Une fois ce contenu signalé, on a des équipes qui travaillent sur ces signalements et qui, après analyse du contenu, peuvent conduire à ce que le contenu soit retiré en fonction de s’il respecte ou non les conditions d’utilisation. Ensuite, après tout un ensemble d’avertissements et de procédures à l’encontre de l’auteur du contenu, ça peut aller jusqu’à la suppression des pages ou du compte. »
Couvrez ce sein que je ne saurais voir
Les Femen ont depuis trouvé une solution pour respecter les chastes normes de l’entreprise américaine en floutant le bout des seins de leurs activistes. Une démarche visiblement insuffisante pour Facebook :
La page Facebook FEMEN International a une fois de plus été supprimée malgré le fait que nous censurons les seins des activistes.
— FEMEN France (@Femen_France) 8 Juillet 2014
Si d’autres réseaux sociaux font également la traque aux contenus olé olé (voir le cas de Vine qui a nettoyé son moteur, mais non les contenus hébergés), le site Tata Top est lui visiblement agacé par ces mesures de restriction. Il a ainsi développé une ligne de maillots de bain représentant des seins nus, plaçant les censures dans une situation délicate.
Des tétons, non, des étêtées, oui
Les critères de Facebook laissent cependant songeurs. L’entreprise américaine avait ainsi refusé un temps de supprimer la vidéo de la décapitation d’une femme. « Notre décision de ne pas supprimer ce contenu est basée sur le fait que les gens ont le droit de décrire le monde dans lequel nous vivons, de présenter et de commenter les actions » exposait le réseau social. Dans cette vidéo, on voyait une femme agenouillée se faire trancher la gorge par un homme cagoulé. Son terrible office effectué, il brandissait la tête à bout de bras, comme un trophée. Ce n’est qu’après un tsunami de contestations que Facebook acceptait finalement de bloquer ce contenu...