Selon Fleur Pellerin, les prochaines élections par vote électronique se passeront de Java. En cause, les différents bugs engendrés lors de ce processus, qui a évincé plusieurs milliers de personnes lors des dernières élections des conseils consulaires.
Les récentes élections des conseils consulaires par vote électronique ont été l’occasion de nouveaux bugs dont ont souffert les Français installés à l'étranger. Hélène Conway-Mouret, une des sénatrices élues justement par les Français établis hors de France, a questionné Fleur Pellerin sur les conditions de ce rendez-vous électoral et spécialement les bugs qui ont été à nouveau repérés. « Pour l'élection des conseils consulaires les 24 et 25 mai, les électeurs ont pu recourir au vote électronique. En 2012, beaucoup avaient été déroutés par les dysfonctionnements du logiciel, qui implique d'installer une version obsolète de Java. Les mêmes causes ont produit les mêmes effets en 2014... Qu'entend faire le Gouvernement ? »
Fleur Pellerin, la secrétaire d'État chargée des Français de l’étranger auprès du ministre des Affaires étrangères, a donné quelques chiffres intéressants hier au Sénat. Le scrutin a été organisé dans 129 circonscriptions, avec 3 000 candidats présentés, ce qui est, selon elle, le « signe de la vitalité démocratique de notre communauté expatriée. »
« Quelques milliers n'auraient pu finaliser leur vote électronique »
Seulement, à ce jour il n’y a que 482 bureaux de vote, du coup, le gouvernement a organisé une session de vote électronique, par Internet. 80 000 personnes ont opté pour ce mode de scrutin, soit 7 % des inscrits et 43 % des votants. Seulement, admet Fleur Pellerin cette fois plus avare de chiffres, « quelques milliers n'auraient pu finaliser leur vote électronique en raison de difficultés informatiques et malgré la ligne d'assistance mise en place par le Quai d'Orsay ». Si aucun chiffre précis n’est donné, c’est encore Java qui a occasionné quelques troubles, comme lors d’un précédent rendez-vous électoral. L’ancienne secrétaire d’État au numérique assure en effet qu’« une nouvelle solution sera mise en place afin de se dispenser de Java. »
Dans la sphère politique, d’autres voudraient des solutions plus radicales. Ainsi, Isabelle Attard, députée Nouvelle Donne, apparentée écologiste, voudrait que le vote électronique soit purement et simplement abandonné compte tenu des problèmes de sincérité qu’il occasionne.