Les revenus dans le mobile continuent de chuter dramatiquement

Cherche croissance désespérément
Economie 4 min
Les revenus dans le mobile continuent de chuter dramatiquement
Crédits : A-wrangler/iStock/Thinkstock

Dans son dernier observatoire des marchés télécoms en France portant sur le premier trimestre de l'année, l'ARCEP livre de très nombreuses données, notamment financières. Nous apprenons ainsi, sans surprise, que le marché mobile continue de s'effondrer en valeur. Concernant le fixe, à la valeur plus stable, le marché reste tiré à la fois par les technologies xDSL et FTTH.

Le marché mobile s'effondre toujours, le fixe résiste

Alors que le marché du fixe en France n'a perdu que 0,6 % de sa valeur en trois mois et 1,9 % en un an, du côté du mobile, la chanson est différente. En trois mois, le chiffre d'affaires (hors taxe) s'est ainsi contracté de 4 %, et en douze mois, c'est tout simplement 13,4 % de sa valeur qui a été perdue. Un recul impressionnant, mais qui l'est bien plus encore si l'on fait un retour sur trois ans. Au premier trimestre 2011, les services mobiles généraient encore 4,763 milliards d'euros. C'est tout simplement une baisse de 29 % en trois ans. Une perte de quasi un tiers du marché qui en dit long sur les difficultés des opérateurs. D'autant plus quand on sait qu'entre temps, Free Mobile est passé d'un chiffre d'affaires nul en 2011 à plusieurs centaines de millions d'euros par trimestre désormais.

 

La situation est aujourd'hui telle que depuis deux trimestres, le marché du mobile a une valeur inférieure à celle du fixe. Et comme vous pouvez le voir dans le graphique ci-dessous, il faut remonter à de longues années pour retrouver pareille situation. Mais malgré cette situation, l'ARCEP arrive malgré tout à « positiver ». L'autorité indique en effet que certes, les revenus issus du mobile sont en recul depuis le deuxième trimestre 2011, « mais la baisse enregistrée ce trimestre est inférieure à celles enregistrées depuis le début de l’année 2013 (-13,4 % en un an au premier trimestre 2014 contre jusqu’à -15,7 % en un an au quatrième trimestre 2013) ».

 

ARCEP T1 2014

 

Concernant le marché fixe, il faut tout de même noter qu'il a lui aussi régressé en trois ans. Il faut dire que ces données comprennent tous les revenus du fixe, à savoir les forfaits Internet, mais aussi les communications classiques et bien entendu les abonnements à France Télécom/Orange. Or ces deux derniers ont franchement régressé (encore -9,6 % ce trimestre) au profit des offres triple-play et des appels illimités passant par la VoIP. Résultat, de 4,024 milliards d'euros début 2011, le marché fixe est donc passé à 3,698 milliards trente-six mois plus tard. Cela ne représente néanmoins qu'une baisse de 8,1 %, ce qui reste raisonnable. Il faudra toutefois vérifier l'impact des dernières offres à prix cassés de Bouygues Telecom sur le marché.

Plus de 600 000 foyers en FTTH

Du côté des abonnements Internet, la France dépasse enfin officiellement la barre des 25 millions d'abonnements (25,225 millions précisément). Comme toujours, l'ADSL domine largement les débats avec 22,585 millions de clients uniquement en haut débit (hors VDSL2 supérieur à 30 Mbit/s donc), soit 124 000 abonnés supplémentaires en trois mois. Le très haut débit, globalement, compte 2,216 millions de clients (+149 000), dont 638 000 en FTTH (+80 000). La croissance du nombre de nouveaux forfaits reste proche du million en un an, soit une donnée stable depuis trois trimestres. Néanmoins, il ne serait pas étonnant qu'une baisse importante se réalise dans les mois à venir.

 

ARCEP T1 2014

 

Notez de plus qu'au 31 mars 2014, plus de 65,3 % des abonnés ADSL ont aussi accès à la télévision par ce biais, soit tout de même 14,673 millions de foyers. Un record, même si la croissance au premier trimestre a été particulièrement faible (+0,3 %), contrairement aux deux précédents trimestres.

Le bas débit disparaît, tout comme les offres prépayées mobiles

Au sujet des rares clients encore en bas débit, sachez qu'ils sont désormais 141 000 sur tout le territoire, soit 14 000 de moins en trois mois et en retrait de 61 000 en un an. Ils n'ont généré que 3 millions d'euros hors taxe de chiffre d'affaires, pour une consommation de 120 millions de minutes.

 

ARCEP T1 2014

 

Enfin, pour en revenir au marché mobile, l'ARCEP confirme la bérézina du prépayé. Ce dernier ne compte ainsi plus que 15,324 millions de clients, soit tout de même une baisse de 2 millions en un an. A contrario, les forfaits explosent avec quasi 55 millions de clients (+4 millions en un an), tandis que les forfaits M2M (Machine to Machine) continuent leur folle croissance, avec près de 7,3 millions d'abonnements - soit tout de même une progression annuelle de 37 %.

 

Quant à la 4G, l'autorité note que le marché français compte au 31 mars 2014 environ 3,7 millions de clients. « L’ARCEP comptabilise ici uniquement des clients actifs qui disposent donc à la fois d’une offre 4G et d’un terminal compatible » indique-t-on. Une précision réalisée dans le but de contrer ceux qui cumuleraient les chiffres dévoilés par les opérateurs français. Certains de leurs clients sont en effet estampillés 4G alors qu'ils ne disposent même pas d'un appareil compatible.

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