À l'instar de la série FIFA d'EA Sports, la franchise Pro Evolution Soccer (ou PES), éditée par Konami, dispose elle aussi d'un nouvel épisode chaque année. Le prochain opus inaugure une nouveauté qui ne ravira certainement pas le plus grand nombre : l'arrivée de micro-transactions.
PES s'essaye aussi aux micro-transactions
De plus en plus de jeux dits « premium », c'est à dire ceux se vendant au prix fort, se voient saupoudrés de micro-transactions optionnelles, à l'instar ce que qu'il se fait dans le domaine des jeux pour mobiles. Si la pratique n'est pas très appréciée des puristes, force est de constater qu'elle rapporte énormément aux éditeurs qui s'y sont essayés. Ainsi, Electronic Arts a encaissé plus de 380 millions de dollars en 2013 grâce aux modes « Ultimate Team » de ses jeux de sport.
Forcément, de telles sommes ne peuvent que donner des envies aux autres éditeurs, et Konami ne fait pas exception. C'est donc assez logiquement que PES 2015 va s'enrichir, sans mauvais jeu de mots, de micro-transactions.
Celles-ci prendront place dans le mode myClub, qui se présente comme une nouvelle version du mode Master League, présent dans les volets précédents. Une monnaie appelée Game Points permettra de recruter directement de nouveaux joueurs au sein de votre équipe. Contrairement à FIFA Ultimate Team, PES ne vous proposera pas d'acheter des packs contenant des joueurs au hasard, mais plutôt d'acheter directement la recrue que vous voulez.
Le temps, c'est de l'argent
Selon James Cox, le directeur du studio londonien de Konami, le but est de permettre aux joueurs les moins bons - et à ceux ne disposant de pas assez de temps libre - d'obtenir rapidement des stars du ballon rond dans leur effectif. « Si vous manquez de temps, les micro-transactions peuvent vous permettre d'acheter tous les joueurs que vous voulez. Mais vous pouvez également gagner des Game Points dans le mode myClub ainsi que dans d'autres modes de jeu sur PES. Nous essayons de tout lier ensemble afin que vous puissiez faire progresser votre équipe normalement », explique-t-il à nos confrères d'IGN.
Un discours qui n'est pas sans rappeler celui tenu par Ubisoft lors de l'E3. Chris Early, le vice-président de la distribution numérique, expliquait alors que ce type de produit rencontre un franc succès chez les joueurs : « Pendant des années nous avons conçu des jeux où nous nous attendions à ce que le temps soit une ressource dont tout le monde dispose ». Une vérité qui ne semble plus être à l'ordre du jour. Le joueur moyen d'aujourd'hui semble donc tout vouloir tout de suite et n'hésite pas à mettre la main à la poche pour ça. Après tout, « le temps, c'est de l'argent ».