Certains éditeurs semblent prendre très au sérieux les affaires de tricherie dans leurs jeux, c'est notamment le cas de Nexon, une entreprise sud-coréenne. Celle-ci vient d'assigner en justice au Japon trois joueurs, qui selon elle, nuisent à son activité commerciale par leurs agissements.

Tricher n'est pas jouer
Nous avons tous au moins une fois lors d'une partie de jeu en ligne, eu affaire à un ou plusieurs joueurs trichant de manière éhontée afin de gonfler leur score et leur égo virtuel. Généralement, ceux-ci utilisent des programmes tiers permettant par exemple dans le cas de jeux de tir de sortir de la carte, viser automatiquement ou de voir à travers les murs, pour ne citer que les cas les plus fréquents.
Bien évidemment, si ces joueurs prennent un certain plaisir à jouer de la sorte, pour tous ceux qui doivent leur faire face, ce n'est pas vraiment le cas. Il est en effet rarement agréable de se battre contre un ennemi qui dépasse les règles pour prendre un avantage significatif. Cela peut donc tout simplement mener les joueurs honnêtes à déserter un jeu si celui-ci est vérolé par les tricheurs.
Au Japon, un éditeur s'en prend aux tricheurs
La tricherie dans les jeux est donc un problème sérieux pour les éditeurs, surtout si elle atteint un niveau suffisamment élevé pour faire fuir des clients potentiels. C'est en partant de ce principe-là que Nexon, un éditeur coréen à l'origine de Sudden Attack, un jeu de tir free-to-play plutôt populaire en Asie, a décidé de porter plainte.
L'éditeur vient de saisir la justice au Japon afin de faire condamner trois joueurs âgés de 17 à 18 ans. Ceux-ci auraient fait usage de manière répétée de programme de triche sur Sudden Attack afin de s'adjuger un avantage significatif sur les autres joueurs. Une attitude qui n'est pas du goût de la firme, d'autant plus que les trois jeunes hommes sont également soupçonnés de distribuer des programmes de triche, selon un communiqué de l'éditeur traduit par nos confrères de Kotaku.
L'entreprise a attaqué les trois individus en les accusant de nuire à son activité commerciale. Les peines encourues par les joueurs ne sont pas connues, mais il y a certainement là de quoi refroidir les ardeurs de plus d'un tricheur en herbe. Si cette procédure aboutit favorablement pour Nexon, il y a fort à parier que cela puisse créer un précédent intéressant pour les éditeurs occidentaux, en espérant seulement que certains auront résolu leurs soucis de bannissements injustifiés d'ici là.