À quelques mois de son lancement, Destiny continue de faire parler de lui. Cette fois-ci Pete Parsons, le directeur général de Bungie, le studio à l'origine du titre, a abordé diverses questions lors d'une entrevue avec GamesIndustry, notamment au sujet du budget de développement du jeu, ainsi que sur ses plans pour le long terme.
Bobby Kotick, le PDG d'Activision avait fait sensation lorsqu'il a annoncé devant un parterre d'investisseurs que Destiny, sa prochaine grande franchise était « un pari à 500 millions de dollars ». Bien évidemment, ce chiffre confirmé un peu plus tard par l'éditeur comprend toutes les dépenses annexes au développement, mais même en tenant compte de cela, il y a de fortes chances que Destiny soit le jeu le plus cher de l'histoire du jeu vidéo.
Forcément, un tel budget attise la curiosité des observateurs, et lors d'une entrevue avec nos confrères de GamesIndustry, Pete Parsons, le directeur général de Bungie a tenu à éclaircir quelques points. « Nos coûts de développement sont loin de la barre des 500 millions. Je pense que cela fait surtout référence aux investissements à long-terme que nous faisons pour le futur du produit », explique-t-il.
Avec 500 millions, on peut tout faire
Justement, en parlant de long-terme, Bungie a une idée plutôt précise de ses objectifs. « Nous voulons raconter une histoire sur dix ans » affirme Pete Parsons. Pour cela, tout doit être planifié, de la façon dont l'équipe sera construite, jusqu'aux technologies employées pour faire fonctionner le jeu. Une question cruciale, notamment si le titre doit voir la naissance de nouvelles consoles de jeu, ce qui sera certainement le cas dans les dix années à venir. Le studio s'est même demandé s'il valait mieux acheter ou louer ses locaux pour le développement du titre. Au vu de ces déclarations il est donc plus qu'évident que les 500 millions investis par Activision ne l'ont pas été uniquement pour le développement.
Il est enfin à noter que Bungie est resté propriétaire de la franchise, un fait assez rare pour être souligné et qui lui permet en théorie de décliner son titre chez d'autres éditeurs ou bien de prendre son indépendance si cela lui chante. On s'amusera donc du fait qu'il y a deux mois, Bobby Kotick expliquait que « Si vous faites un pari à 500 millions de dollars, vous ne pouvez pas tenter votre chance avec une propriété intellectuelle appartenant à quelqu'un autre ». Pourtant, c'est plus ou moins ce qui est en train de se passer avec Destiny.