Le piratage des jeux sur PC est un sujet délicat pour la plupart des éditeurs. Généralement, des mesures de protection (ou DRM) sont mises en place sur les jeux afin d'en limiter les effets, mais cela reste loin d'être une solution miracle. Selon Ubisoft, les DRM seraient même incapables de stopper le piratage.
Le piratage sur PC est une réalité
L'immense majorité des éditeurs de jeux sur PC, qu'ils brassent des milliards de dollars chaque année ou soient de petits studios indépendants, doit faire face au phénomène du piratage. Divers moyens ont été mis en place pour essayer d'endiguer ce phénomène, mais en vain : les pirates parvenant toujours à outrepasser les diverses protections employées.
S'il est difficile d'obtenir des informations précises de la part des grands éditeurs sur la part que représente le piratage sur PC, les seules valeurs diffusées publiquement ont de quoi faire froid dans le dos. Ainsi, selon Sports Interactive, le studio à l'origine de la saga Football Manager, l'opus 2013 de la série aurait été téléchargé plus de 10 millions de fois, quand seulement 1 million d'exemplaires ont été vendus.
Toutefois, le manque à gagner des éditeurs est bien moins élevé qu'il n'y parait, Sports Interactive ne l'estimant dans son cas qu'à 176 000 ventes. De quoi donner un peu plus de corps aux déclarations d'Yves Guillemot en 2012, quand il expliquait que seuls 5 à 7 % des joueurs sur PC payent pour leurs jeux.
Pour Ubisoft, les DRM ne sont pas la solution
Dans un entretien accordé à nos confrères de Gamespot, Chris Early, le vice-président de l'édition numérique d'Ubisoft, explique que les DRM ne sont pas nécessairement la meilleure solution : « Je ne veux pas nous voir dans une position où nous punissons un joueur payant parce qu'un pirate pourrait en profiter. Tout finit par être piraté, ce n'est qu'une question de temps et d'efforts. Pour nous, la question devient alors "que peut-on créer comme services et avantages, et quel niveau de qualité pour le jeu doit-on atteindre pour que les gens payent pour cela ?" », explique-t-il.
La seule parade viable consisterait donc à proposer des services en ligne suffisamment intéressants pour que les joueurs soient tentés de payer le jeu complet pour y accéder. Cela peut aller du simple mode multijoueur aux applications compagnon sur mobiles, qui nécessitent de se connecter à la plateforme de l'éditeur. Qu'on se le dise, l'avenir du jeu sur PC passe donc par ce genre d'artifices.