Alors que l'E3 touche à sa fin, Chris Early, le vice-président de la distribution numérique d'Ubisoft, a accordé un entretien à nos confrères de Gamasutra, durant lequel a été abordé le cas des micro-transactions dans les titres « AAA ». Selon lui, elles répondent au besoin de certains joueurs manquant de temps pour profiter de leurs titres, et ne sont pas près de disparaître.
Les micro-transactions, une mode qui se répand...
De plus en plus de jeux « AAA » vendus au prix fort se voient saupoudrés avec un système de micro-transactions, permettant aux joueurs de prendre certains raccourcis en jeu. Ceux-ci peuvent être des boosters, leur permettant de gagner de l'expérience ou de l'argent plus vite, quand il n'est pas directement question de débloquer du contenu en avance de phase.
De nombreux titres, et chez à peu près l'ensemble des éditeurs, proposent cela. Dans Forza Motorsports 5, vous pouvez acheter des véhicules, dans NBA 2K14, des points pour améliorer les capacités de votre joueur, et dans Dead Space 3, il est même possible d'acheter des composants d'artisanat. Chez Ubisoft les jeux ne sont pas tous épargnés et on se souviendra que dans Assassin's Creed III il était possible d'acheter des points pour débloquer plus rapidement divers bonus en mode multijoueur.
... et devrait s'installer durablement
Selon Chris Early, le vice-président de la distribution numérique d'Ubisoft, ce type de micro-transactions remporte un franc succès auprès des joueurs. C'est tout du moins ce qu'il indique à nos confrères de Gamasutra. Ce succès part d'un constat plutôt simple : « Pendant des années nous avons conçu des jeux où nous nous attendions à ce que le temps soit une ressource dont tout le monde dispose » explique le responsable en ajoutant qu'il a fallu qu'Ubisoft reconnaisse que certains joueurs ont plus d'argent que de temps libre.
Cela veut-il dire pour autant qu'il faut essorer au maximum ces joueurs à la bourse rebondie ? Que nenni. Chris Early affirme qu'il ne fait jamais faire en sorte que les joueurs tombent sur un mur infranchissable sans mettre la main à la poche. « Vous êtes en train de me bloquer d'une façon ou d'une autre pour me forcer à lâcher de l'argent ? Ce n'est pas une bonne chose », résume-t-il.
Concernant la politique d'Ubisoft, le responsable assure « ne pas avoir reçu beaucoup de retours à ce sujet », signe que la méthode semble plutôt bien acceptée par la majorité des joueurs. Force est donc de constater qu'au vu de ces déclarations, les micro-transactions dans les jeux « AAA » ne disparaitront pas de sitôt.