Une journaliste s'adresse « aux pirates de la toile »

Spidermen

Auteur de plusieurs reportages diffusés notamment sur Arte, Marie-Monique Robin vient de publier une lettre ouverte « aux pirates de la toile », dans laquelle elle souhaite expliquer avec « pédagogie » pourquoi elle apprécie que ses travaux soient diffusés sur Internet, mais aussi pourquoi il est important de respecter dans le même temps une certaine chronologie des médias.

lettre pirates robin

 

Marie-Monique Robin est une journaliste d’investigation à l’origine de nombreux reportages, tels que Le monde selon Monsanto ou Torture made in USA. Dans une lettre ouverte publiée lundi sur son blog, l’intéressée explique que son dernier film, Les moissons du futur, a été diffusé pour la première fois en Belgique le 25 septembre sur la RTBF. Le documentaire a ensuite été proposé aux belges en séance de rattrapage pendant sept jours sur le site de la chaîne. Au cours de cette période, des copies du film ont été réalisées, puis proposées sur d’autres services de vidéos comme YouTube ou Dailymotion, devenant dès lors accessibles à tous.

 

Problème : la diffusion française, sur Arte, n’était prévue que pour hier, mardi 16 octobre. Pourtant, dans sa « lettre aux pirates de la toile », Marie-Monique Robin ne semble pas rancunière. Au contraire, elle se dit même « heureuse » que « des internautes de bonne volonté » lui aient fait « l’honneur d’apprécier [son] film au point de contourner la géolocalisation pour le mettre à disposition du plus grand nombre ». En somme, la journaliste se félicite que son travail plaise et se diffuse au maximum.

Des vidéos sur YouTube et Dailymotion avant la diffusion du reportage en France

Pourtant, Marie-Monique Robin explique aussi qu’elle a dû envoyer « une dizaine de requêtes pour violation des droits de propriété intellectuelle à des sites, et surtout à Dailymotion et YouTube », qui avaient hébergé son reportage. « J’ai constaté que le premier réagissait assez rapidement ; quant au second, il est carrément sourd aux demandes, ce qui m’étonne fortement… » note l’intéressée, laissant deviner une pointe d’ironie s’agissant de la plateforme de vidéos de Google.

  

moissons du futur youtube

 

Pour expliquer sa démarche, la journaliste écrit que cette diffusion la mettait « en grande difficulté avec ARTE ». « Je m’explique : pour pouvoir réaliser mes enquêtes au long cours, j’ai besoin du soutien financier de chaînes comme ARTE ». Or, « si le film est piraté avant sa diffusion « légale » sur les chaînes qui ont contribué à son financement, son audience sera moindre (ah ! l’audimat) et je risque de perdre le soutien des télévisions, sans lesquelles (...) je ne pourrais pas réaliser ce genre de films ». En somme, elle demande aux internautes de bien vouloir respecter une certaine chronologie des médias, sans laquelle son activité ne serait pas viable économiquement.

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