Don Mattrick, l'actuel PDG de Zynga, s'est exprimé lors de la « Bank of America Merrill Lynch Global Technology Conference » au sujet de la restructuration en cours au sein de son entreprise et des erreurs qu'elle a pu commettre. En parlant des jeux sur mobiles, Mattrick est plutôt dur, et affirme que Zynga a tout simplement « laissé sa boîte à déjeuner grande ouverte et sans surveillance ».
Lors de la « Bank of America Merrill Lynch Global Technology Conference » (à vos souhaits) qui se tenait les 3 et 4 juin dernier à San Francisco, Don Mattrick, le PDG de Zynga a abordé deux sujets chauds concernant son entreprise : les jeux pour mobiles, ainsi que sa restructuration en cours.
Étape 1 : faire un trou dans la boîte
Selon Don Mattrick le manque de vision de ses prédécesseurs a créé des situations plutôt inconfortables pour l'éditeur. En effet Zynga a tout simplement laissé le champ libre à ses concurrents dans le domaine des jeux sur mobile en omettant de porter certaines de ses franchises phares, notamment FarmVille.
« Ne pas porter FarmVille sur mobile a créé une opportunité pour Supercell d'avoir ce produit sur le marché et construire une affaire qui génère selon la source que vous voulez citer, plus d'un million de dollars de revenus par jour, c'est une erreur », explique-t-il à l'assistance. « Imaginez que nous étions dans la cour d'une école, que nous avions laissé notre boîte à déjeuner sans surveillance, et quelqu'un mangeait dedans. Maintenant nous essayons juste de récupérer notre repas ».
La stratégie de Mattrick consiste donc à corriger cette erreur en portant autant de franchises que possible sur les mobiles. FarmVille a depuis maintenant quelques mois droit à une mouture sur Android et iOS, mais le jeu est loin de réaliser les mêmes ventes que Hay Day, réalisé par Supercell, à qui l'on doit également Clash of Clans.
Les licenciements ne nuiront pas à la croissance de l'entreprise
Le dirigeant s'est également exprimé concernant les récents licenciements au sein de sa société qui n'ont pas manqué de faire les gros titres ces derniers mois, avec notamment la fermeture d'OMGPOP où 520 personnes ont perdu leur emploi. Cela étant, Don Mattrick ne semble pas s'inquiéter de cela et assure que depuis tout va bien.
« Nous étions 2 650 personnes quand je suis arrivé et nous sommes tombés à 1 800 personnes chez Zynga vers janvier 2014. Nous avons depuis racheté une entreprise à Oxford (NDLR : Natural Motion, pour 537 millions de dollars) ce qui a ajouté 270 personnes à notre effectif et a amené quelques séniors très aguerris capables de tenir une société 5 à 10 fois plus grande que Zynga aujourd'hui », se justifie le Don.
Si Mattrick semble confiant, il faut tout de même se souvenir que les dernières prévisions de Zynga concernant ses revenus sont loin d'être mirobolantes. Pour rappel, l'éditeur de Farmville prévoit un chiffre d'affaires compris entre 140 et 160 millions de dollars au prochain trimestre, contre 168 millions il y a trois mois, et ses pertes nettes devraient encore se creuser pour se situer entre 65 et 75 millions de dollars.