Depuis plusieurs jours, il est impossible d’accéder à FileCrop. La police britannique a en effet obtenu la suspension du nom de domaine de ce site, lequel permettait de trouver des liens de téléchargement direct via un moteur de recherche qui s'appuyait sur des hébergeurs tels que MEGA, le successeur de MegaUpload, ou bien encore Rapidshare. Deux autres sites, Torrentz et Cricfree, viennent dans le même temps de connaître un sort identique.
Si vous tentez d’accéder à « www.filecrop.com », une bannière ornée du logo de la police de Londres vous indique désormais que ce site fait l'objet d'une « enquête pour atteinte aux droits d’auteur sur Internet ». Impossible donc d’aller plus loin, même si la Police Intellectual Property Crime Unit (PIPCU) a placé quatre liens renvoyant vers des sites d’offre légale en ligne...
Mais que s’est-il passé ? FileCrop est manifestement dans le collimateur de la PIPCU, qui travaille en étroite collaboration avec les ayants droit. L’unité de police spécialisée met d’ailleurs en œuvre depuis l’année dernière une sorte de « riposte graduée » à l’encontre des sites jugés contraires à la législation relative au copyright (voir notre article). Il est donc très probable que les autorités soient ainsi allées jusqu’à demander une suspension du nom de domaine au registraire de File Crop, le tout sans passer devant un juge.
Le site, dont la fermeture n’est pas forcément définitive, proposait jusqu’ici à ses utilisateurs de trouver des liens de téléchargement direct via un moteur de recherche - chose assez inhabituelle. Alors que ce type de liens se partagent la plupart du temps au travers de forums ou d’annuaires spécialisés, FileCrop permettait aux internautes de trouver des fichiers stockés chez différents hébergeurs : MEGA, Rapidshare, DepositFiles, 4shared, Mediafire, et Turbobit.
Comme l’indique TorrentFreak, le moteur s’était néanmoins attiré les foudres des ayants droit du Royaume-Uni, lesquels avaient réclamé puis obtenu son blocage par quelques fournisseurs d’accès à Internet. S’il faut désormais attendre que les autorités poursuivent leurs investigations, tout laisse à penser que le ou les administrateurs de ce site se trouvent au Royaume-Uni, où ils pourraient faire face à des poursuites judiciaires.
FileCrop n’est d’ailleurs pas le seul site à faire l’objet de telles mesures de rétorsion, puisque Torrentz.eu a lui aussi connu des déboires similaires ces derniers jours, comme l’explique une nouvelle fois TorrentFreak. Les administrateurs du moteur de recherche de liens torrent ont néanmoins mis en place deux miroirs, sur « Torrentz.ch » et « Torrentz.me ». Quant au site de streaming dédié au sport « Cricfree.tv », il affiche aujourd’hui la même bannière que FileCrop. Les administrateurs de ce site ont eux aussi trouvé une solution de repli, en ouvrant « Cricfree.eu ».