Vivendi a ajouté environ 850 millions de dollars à ses caisses en fin de semaine dernière. Par quel miracle ? Tout simplement en se séparant de 6 % du capital de l'éditeur Activision Blizzard, comme cela était convenu lors de sa prise d'indépendance. Le géant français de l'audiovisuel devrait vendre ses dernières parts courant 2015.
Souvenez-vous, en juillet dernier, Activision Blizzard s'offrait son « indépendance » moyennant la somme de 8,14 milliards de dollars. Une pirouette permise par un endettement de l'éditeur à hauteur de 4,6 milliards de dollars, afin qu'il rachète une grande partie de ses actions, tandis qu'un groupe d'investisseurs mené par Bobby Kotick, l'actuel PDG d'Activision Blizzard, récupérait 24,9 % du gâteau pour 2,34 milliards de dollars.
Après cette vente de grande envergure, Vivendi disposait toujours d'environ 12 % des parts de l'éditeur américain et devait se délester de ses dernières actions en deux fois. La première étape de ce plan s'est déroulée vendredi dernier, et le géant français s'est donc séparé de 6 % du capital d'Activision Blizzard, soit 41,5 millions de titres contre la somme de 850 millions de dollars.
Vivendi réalise ici une belle affaire, puisque le cours de l'action Activision Blizzard est passé d'environ 16 dollars en juin 2013 à plus de 20,5 dollars au moment de la vente vendredi dernier. L'entreprise française devra par contre attendre encore un an avant de se débarrasser de ses dernières parts, comme le prévoit l'accord signé entre les deux firmes.
Quoi qu'il en soit, cela ne devrait pas perturber outre mesure les activités de l'éditeur américain, qui prévoit encore cette année de réaliser de coquets bénéfices, notamment grâce à ses franchises phares dont les titres s'écoulent à plusieurs millions d'exemplaires. La seule inconnue se trouve au niveau de Destiny, une nouvelle franchise dont le budget de développement du premier opus graviterait autour des 500 millions de dollars, une somme encore jamais atteinte dans le domaine du jeu vidéo. Cela dit, l'éditeur dispose de telles réserves de cash, que même un naufrage complet de cette nouvelle franchise ne suffirait pas à lui faire boire la tasse.
