Plus de 10 600 sites Internet servant à écouler de faux médicaments viennent d’être fermés suite à une opération internationale d’envergure coordonnée par Interpol. Alors que 9 000 sites avaient connus le même sort l’année dernière lors d’une opération similaire, les autorités de nombreux pays (dont la France) semblent plus que jamais déterminées à agir contre la contrefaçon de produits médicamenteux ou pharmaceutiques sur Internet.
Crédits : Interpol
C’est un vaste coup de filet contre la contrefaçon de médicaments qui vient d’être mené par Interpol et les autorités de plus de 110 pays. Du 13 au 20 mai, l’opération « Pangea VII » a en effet permis d’arrêter 237 personnes accusées d’être liées à du trafic de faux médicaments sur Internet. Les intermédiaires techniques (registraires de noms de domaine, FAI, systèmes de paiement en ligne, services de messagerie...) ont d’ailleurs apporté leur soutien à cette opération, puisque Interpol a annoncé hier que « plus de 10 600 sites Internet » liés à des pharmacies illicites en ligne avaient ainsi été fermés. « Plus de 19 000 publicités », elles aussi contraires à la loi, ont également été retirées.
La France a pris part à l’opération, puisque les autorités indiquent dans un communiqué que 89 sites illégaux de vente de faux médicaments ont été identifiés par les agents de Cyberdouane durant une phase préparatoire conduite aux mois de mars et d’avril. Parmi ces sites, 72 « feront l'objet de procédures judiciaires » en France, précisent les autorités. Quant aux sites hébergés à l'étranger, ils ont été signalés aux pays concernés afin que ceux-ci agissent directement et obtienne leur fermeture.
Outre ces mesures de rétorsion à l’égard des vecteurs de diffusion « numériques » de ces faux médicaments, plus de 9 millions de produits illicites ont été saisis au niveau international (dont 593 900 médicaments ou produits pharmaceutiques divers par les douanes françaises) durant cette opération. Le tout pour une valeur estimée à 36 millions de dollars. « Les saisies physiques empêchent les gens peu méfiants d’obtenir ces médicaments potentiellement mortels, mais il est tout aussi important de fermer ces plateformes en ligne utilisées par les bandes organisées pour atteindre le public » a déclaré à cet égard Aline Plançon, au nom d’Interpol.
Rappelons qu’en juin dernier, il y a tout juste un an, l’opération « Pangea VI » avait déjà conduit à la fermeture de plus de 9 000 sites liés à de la vente illicite de médicaments.