Ce matin, nous avons publié un long article sur la révélation par Glenn Greenwald de l’espionnage intégral des conversations téléphoniques des Bahamas par la NSA. Les informations ne revenaient pas sur le cas d’un autre pays abordé en mars, dont les communications subissaient le même sort. Mais Wikileaks a promis de livrer cette information vendredi.

Dans les informations dévoilées par Greenwald et basées sur les documents dérobés par Edward Snowden à la NSA, on apprenait ce matin que les Bahamas étaient surveillés de très près par la NSA. Via une demande de la DEA (Drug Enforcement Administration), l’agence de sécurité a pu mettre en place un système d’écoute capable d’enregistrer trente jours consécutifs de communications téléphoniques.
Le cas était à rapprocher de précédentes révélations. En mars dernier, on apprenait ainsi que la NSA surveillait directement 122 chefs d’États étrangers, dont Angela Merkel. Mais dans la masse, un pays en particulier voyait lui aussi ses appels siphonnés par la NSA, sans que l’on sache son nom. Glenn Greenwald précisait qu’il était en possession de cette information mais qu’il ne voulait pas la donner, de peur que les violences qui y prennent place puissent empirer.
Mais Wikileaks n’a visiblement pas apprécié cette volonté de masquer une information. Accusant dans un premier temps Greenwald de se montrer raciste en lui prêtant des intentions de vouloir épargner des populations affaiblies et sous domination américaine, Wikileaks a fini par proclamer, très tard durant cette nuit, qu’il révélerait le nom du pays « dans 72 heures », c’est-à-dire vendredi. Le site va même jusqu’à « condamner » The Intercept pour avoir masqué le nom, accusant Glenn Greenwald d’utiliser les mêmes arguments que le Pentagone lors de l’affaire des câbles diplomatiques.