Il y a deux jours, le premier test de Watch_Dogs sur Xbox One faisait surface, alors que la date imposée par Ubisoft aux sites et magazines spécialisés est le 27 mai prochain. Et autant dire que cette première critique n'était pas spécialement élogieuse. Mais si de telles fuites sont monnaie courante dans l’industrie du jeu vidéo, l’éditeur français ne semble pas très à l’aise quand vient le moment de les combler et de communiquer.
Ne faites confiance qu'aux sites et revues dont l'expérience est reconnue. Les tests de #WatchDogs seront publiés à sa sortie le 27 mai.
— Watch Dogs (@Watch_DogsFR) 18 Mai 2014
Alors que Watch_Dogs fera ses grands débuts, de façon officielle le 27 mai prochain, en cherchant bien sur la toile, on peut déjà retrouver un premier test du jeu, alors même que la plupart des médias sont encore sous le coup d'un embargo pour un peu plus d'une semaine. La critique n'est d'ailleurs pas vraiment flatteuse puisque le site a titré sa publication ainsi : « Watch_Dogs n'est pas vraiment le pirate que nous espérions ». Pour éteindre l'incendie, Ubisoft est sorti de son silence. Malheureusement, cela s'est fait avec un tweet franchement maladroit.
« Ne faites confiance qu'aux sites et revues dont l'expérience est reconnue », clame en effet le compte Twitter officiel du jeu comme vous pouvez le voir dans le tweet ci-dessus. Autant dire que les choses ne se sont pas passées comme prévu et qu'une telle communication s'est retournée contre Ubisoft assez rapidement. Car que faut-il comprendre exactement avec ce message ? Que seuls les tests approuvés par Ubisoft méritent une lecture attentive ? Comment détermine-t-on qu'un site dispose d'une « expérience reconnue », quand bien même nos confrères de chez Canard PC, ne disposent pas d'une copie du jeu pour réaliser leur test par exemple ?
Autre truc super cocasse : WatchDogs, je de WhistleBlower, fait reposer sa com' de crise sur"n’écoutez que les avis officiels et accrédités"
— CanardPC (@Canardpcredac) 19 Mai 2014
Si aux yeux de certains, cette déclaration d'Ubisoft fleure bon les Doritos et les relations de cousinage entre presse et éditeurs, en pratique il y a fort à parier qu'il ne s'agisse que d'un simple loupé, d'autant que le tweet publié par le fil Twitter anglophone est un peu moins subversif. Comme le font remarquer nos confrères, on pourra également s'amuser du fait que, pour un jeu dont le héros est un lanceur d'alertes de la même trempe qu'un Edward Snowden, communiquer sur le fait que seuls les avis officiels et contrôlés comptent n'est pas franchement dans le ton, alors qu'une réorganisation de la date de levée de l'embargo et de l'accès aux copies du jeu aurait été bien plus malin.
Il faut dire que les communicants d'Ubisoft n'en sont pas à leur premier couac concernant ce titre. Outre son retard annoncé à la dernière minute à la fin de l'année dernière, on se rappellera qu'il y a quelques semaines l'éditeur glissait des tablettes Nexus 7 flambant neuves dans les kits de presse des journalistes anglais, lors de la présentation de Watch_Dogs à Paris. Là aussi la réponse avait été tardive et évasive, créant sans doute un terreau propice à cette nouvelle polémique.
Quoi qu'il en soit, il reste encore une grosse semaine d'attente avant de pouvoir mettre la main sur le jeu ainsi que sur les premiers tests « officiels ». Bien évidemment, nous serons sur le qui-vive, et nous vous proposerons une revue de presse complète dès que les premiers articles tomberont, que l'expérience soit reconnue ou non par Ubisoft.