Ce n'est pas la première fois que King, l'éditeur de Candy Crush Saga fait parler de lui pour sa politique de protection de ses propriétés intellectuelles. La dernière frasque du géant britannique est plutôt surprenante, puisqu'il s'en est pris à Bubblies, un groupe de rock basé dans la région toulousaine.
King et les marques déposées, une longue histoire
Quel lien peut-il bien donc y avoir entre Bubblies, un groupe de rock toulousain, monté dans les années 90 et King, un éditeur de jeux vidéo, valorisé à hauteur de 5,5 milliards de dollars en bourse ? Selon les avocats de ce dernier, la réponse est évidente et n'est autre que Bubble Witch Saga, un jeu reprenant à la virgule près le concept de Puzzle Bobble, les micro-transactions en sus.
En effet, le nom du groupe n'était pas vraiment du goût du géant britannique, car jugé trop proche de celui de l'un de ses jeux. Il faut dire que King n'en est pas à sa première attaque un peu cavalière pour défendre ses propriétés intellectuelles. La firme s'était déjà distinguée en déposant la marque « Candy », et en attaquant toute entité utilisant un nom proche de celui-ci. Une démarche qui lui a valu son lot de moqueries et qui a suffisamment écorné son image, à l'aube de son introduction en bourse, pour que l'entreprise décide de renoncer à sa marque aux États-Unis. Cela étant, King dispose toujours des droits sur le nom Candy au sein de l'Union Européenne, une exception que compte bien faire sauter ZeptoLab, l'éditeur de Cut The Rope.
Are you ready to rock ?
Quoiqu'il en soit, si King s'en prend aux Bubblies, ce n'est pas pour leur musique mais à cause de leurs jeux. En effet, depuis 2001, date à laquelle King n'existait pas encore, le groupe fait la promotion de ses albums grâce à de petits jeux, publiés sur leur site. Sans compter que le dernier album du groupe s'appelle The AudioGame #1, de quoi entretenir une certaine confusion, tout du moins aux yeux de l'éditeur britannique.
King se pensait probablement dans son bon droit, au vu du fait que le dépôt de la marque Bubblies à l'INPI n'a été fait qu'en avril 2013, ce qui laissait entendre que l'éditeur dispose de l'antériorité sur le nom, Bubble Witch Saga ayant été enregistré en novembre 2011, et Bubble Witch en juin 2013.
Toutefois, la procédure démarrée ce week-end par King n'ira vraisemblablement pas jusqu'à son terme. Le groupe et ses fans ayant réussi a faire assez de bruit dans les médias pour faire reculer le géant qui a décidé de suspendre son action auprès de l'INPI. Si une action en contrefaçon reste théoriquement possible, finalement, la recette du succès contre l'éditeur de Candy Crush Saga est peut-être plus simple qu'il n'y parait, il suffit de faire du bruit. Beaucoup de bruit.