Accusé d’avoir piraté le système informatique interne de son lycée afin d’y modifier ses notes ainsi que celles de plusieurs autres élèves, un jeune Américain de 18 ans a été arrêté la semaine dernière. Il doit répondre de huit chefs d'accusation.
C’est dans le costume orange vif régulièrement attribué aux prisonniers américains que Jose Bautista, 18 ans, a comparu vendredi matin devant un juge de l’État de Floride. La veille, le jeune homme avait été arrêté par la police de Miami, suite à une dénonciation du principal du lycée dans lequel il étudiait jusque-là. Et pour cause. Il lui est reproché d’avoir accédé illégalement au système informatique de son école, de telle sorte qu’il a réussi à modifier certaines de ses notes, ainsi que celles d’au moins quatre autres élèves. Les médias locaux rapportent que Bautista aurait approché des camarades en cours d’année scolaire afin de leur proposer ses « services », moyennant rémunération.
Au total, huit chefs d’accusation pèsent contre le garçon, principalement des infractions relatives à la propriété intellectuelle (modification de programme informatique). Jose Bautista a finalement été relâché vendredi, après que sa famille a payé une caution de 20 000 dollars (soit environ 14 400 euros). Il a été placé en liberté conditionnelle, puisqu’il est désormais assigné à résidence en attendant un éventuel procès.
Dans un communiqué, son école a déclaré prendre cet incident « très au sérieux », précisant qu’outre les poursuites pénales auxquelles fait face le lycéen, ce dernier pourrait être l’objet de sanctions internes pouvant aller jusqu’à l’exclusion. Mais pour l’heure, aucune décision n’a été prise en ce sens. Les suites de l’enquête devraient en outre permettre de déterminer si les autres jeunes dont les notes ont été modifiées feront eux aussi l’objet de poursuites.
En France, un homme de 24 ans avait été condamné en 2012 à six mois de prison avec sursis et à 3 000 euros d’amende pour avoir changé ses notes ainsi que celles de sa petite amie. L’intéressé, élève de l'Institut de droit et d'économie de Paris II-Assas, était accusé de s’être introduit dans le système informatique de son université, profitant de l'absence d'une secrétaire. Alors que les deux protagonistes niaient les faits, seule la jeune femme avait été relaxée (pour en savoir plus, voir cet article du Figaro).