Un sénateur californien souhaitait forcer les constructeurs et opérateurs de téléphonie à incorporer nativement des technologies décourageant le vol des smartphones. Finalement, son projet de loi n’a pas été adopté, mais la promesse de certains constructeurs reste en place.
21 voix nécessaires, 19 obtenues
Le sénateur californien Mark Leno avait introduit en février dernier un projet de loi qui se proposait de durcir le ton envers les constructeurs de smartphones. Il voulait harmoniser les pratiques et imposer un socle minimal de technologies aptes à décourager les vols. Une mesure particulièrement stricte de cette loi se proposait d’interdire tout bonnement à la vente un smartphone qui ne remplirait pas ces conditions à partir de juillet 2015.
Mais le vote qui a eu lieu hier s’est révélé surprenant dans son résultat. La loi n’a en efet pas été adoptée, ne réunissant que 19 voix alors qu’elle en nécessitait 21. Les chiffres avancés par le sénateur Leno étaient pourtant impressionnants, montrant comment le vol de smartphones était devenu un fléau en Californie et dans les grandes villes américaines (20 % des vols à New York). Il n’y aura donc pas de fameux « kill swtich » obligatoire pour la totalité des acteurs du marché, une fonction qui permet de provoquer l’effacement complet des données à distance, en rendant ou pas le téléphone inutilisable.
La promesse des constructeurs reste en place
Pourtant, dans la pratique, de très nombreux téléphones disposeront de ces fonctionnalités. Rappelons que Apple, Google, HTC, Huawei, Motorola, Microsoft, Nokia et Samsung se sont engagés, aux côtés de plusieurs opérateurs de téléphonie tels que Verizon et AT&T, à intégrer un tel socle minimal, pour juillet 2015 au plus tard. Même si la loi n’est pas passée, l’engagement des constructeurs reste.
Cet engagement est pour rappel national. Le fait que les plus gros constructeurs de téléphones soient impliqués devrait garantir qu’une immense majorité des terminaux disposeront bien des fonctionnalités d’ici l’année prochaine. On parle en pratique de l’effacement des données à distance, du blocage de l'appareil, de la possibilité de le débloquer quand on est son détenteur légitime et ainsi de suite. Apple, Google ou encore Microsoft proposent déjà un tel bouquet de fonctionnalités, avec certains ajouts comme la localisation active du téléphone perdu ou volé, ou encore le fait de pouvoir afficher un message particulier sur l’écran avec une sonnerie précise pour attirer l’attention.