UberPOP interdit en Belgique : l'indignation de Neelie Kroes

Neelies montre les kroes

Entrée dans le marché belge récemment, la société américaine Uber s'est vue interdire ses activités par le tribunal de commerce de Bruxelles, ceci sous astreinte de 10 000 euros par infraction. Une situation qui a particulièrement choqué la commissaire européenne Neelie Kroes.

 UberPOP Belgique 

Uber : « Cette même société (...) qui profite d’une situation de quasi-monopole » 

Les sociétés de véhicule de tourisme pour particuliers, et notamment Uber, connaissent des problèmes importants dans certains pays, ceci du fait de la pression exercée par les taxis locaux. C'est le cas en France, mais aussi en Belgique. L'Américain, entré dans le marché belge en février dernier, ne propose pas en réalité ses services classiques de VTC, mais uniquement uberPOP, son service de transport entre particuliers. Proposé à partir de 4 euros (notre article), uberPOP a été lancé à Paris au début du mois de février en avant-première à l'international, avant d'être aussi offert quelques semaines plus tard à Bruxelles.

 

« En l’espace d’un mois, le “POP” d’uberPOP a fait écho dans toute la capitale française. Fort de ce succès, il nous était difficile de ne pas le partager avec nos amis bruxellois ! Avec ce lancement, Bruxelles devient la première ville au monde dans laquelle Uber déploie sa solution de transport entre particuliers uberPOP avant son service traditionnel de chauffeurs privés professionnels » expliquait ainsi la société le 24 février dernier.

 

Mais c'était sans compter sur la fronde des taxis bruxellois, qui ont vu d'un très mauvais œil cette concurrence qu'ils jugent déloyale. Moins de deux mois plus tard, la justice a ainsi rendu son verdict, interdisant tout bonnement à l'entreprise de continuer ses activités, au risque d'être pénalisée de 10 000 euros par infraction. Une situation qui n'a bien entendu pas ravi la société concernée, qui n'a pas caché son irritation au sujet de Taxis Verts/Taxi Radio Bruxellois, société derrière la plainte : « Cette même société, qui contrôle depuis des décennies le marché de la réservation de taxis, et qui profite d’une situation de quasi-monopole pour négliger jour après jour le service offert aux passagers tout comme aux chauffeurs de taxis appartenant à son réseau ! ».

 

 

Pour Uber, cette condamnation est intolérable et les Bruxellois ainsi que les touristes « ont droit au choix, à l’innovation, et au progrès » estime la société. Un avis qui n'est pas unique, puisque Neelie Kroes, la fameuse commissaire européenne derrière le dernier Paquet Télécom récemment voté au Parlement européen, a publié cette semaine un billet sur son blog hébergé sur le site même de la Commission. Travaillant régulièrement à Bruxelles, l'ex-députée néerlandaise semble se sentir concernée au regard de ces propos.

Kroes : « Quel type de système juridique est-ce donc ? »

« Je suis indignée par la décision prise aujourd'hui par un tribunal de Bruxelles d'interdire Uber, l'application de services de taxi. La cour affirme que les conducteurs Uber devraient avoir 10 000 euros d'amende pour chaque personne. Sont-ils sérieux ? Quel type de système juridique est-ce donc ? » Des propos particulièrement engagés pour la commissaire européenne dont le mandat prendra fin dans un mois.

 

Selon Neelie Kroes, la décision belge ne protège en rien les citoyens, mais juste le « cartel des taxis ». Plus qu'agacée, la commissaire s'attaque même à Brigitte Grouwels, la ministre compétente à Bruxelles. « Son titre est celui de "ministre de la Mobilité". Cela devrait être peut-être "ministre anti-Mobilité". Elle est même fière du fait d'arrêter cette innovation. Cela ne protège pas les emplois Madame, cela ennuie juste les gens ! »

 

 

Poussant les membres de Twitter à envoyer un message personnel à la ministre ou à utiliser le hashtag #UberIsWelcome, madame Kroes convient qu'Uber et ses associés doivent être en règle et payer des impôts. Mais exclure Uber n'est pas une solution estime-t-elle, dès lors que cela ne leur permet pas de faire ce qui est juste. Pour la commissaire, le message envoyé aux entrepreneurs en général est de plus catastrophique, puisque cela peut donner l'impression que les moines copistes sont toujours plus puissants que l'imprimerie.

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