Google dévoile de bons résultats, 10 % de ses revenus sont hors publicité

Google et mauvais résultats, ça ne rime de toute façon pas

Google a dévoilé hier soir les résultats de son premier trimestre 2014, et ils sont comme toujours excellents, avec un bilan record pour un début d'année. Malgré cela, l'action après clôture a fortement régressé en bourse. La faute à des résultats inférieurs à ceux prévus par certains investisseurs et analystes, ainsi qu'à une baisse des coûts par clic.

Google Q1 2014

L'explosion des revenus hors-publicité

Trimestre après trimestre, le géant du net qu'est Google ne cesse de grandir. Et ce ne sont pas ses dernières acquisitions comme celles de Nest et Titan Aerospace qui ralentiront la cadence. Pour ce début d'année 2014, Google n'a donc pas dérogé à la règle en dévoilant un chiffre d'affaires de 15,42 milliards de dollars, en hausse de 19 %, ceci pour un bénéfice d'exploitation de 4,12 milliards (+9,8 %) et un bénéfice net de 3,45 milliards (+3,1 %). Sachant que ce dernier est grevé par Motorola à hauteur de quasi 200 millions de dollars.

 

Dans les détails, Google indique que ses sites ont généré 10,47 milliards de dollars de chiffre d'affaires (+21 %), tandis que les publicités visibles sur les sites partenaires ont réalisé 3,40 milliards de dollars (+4 %). Deux données sont à tirer de ces chiffres. Tout d'abord, les revenus tirés des partenaires de Google commencent à stagner, ce qui pourrait être inquiétant à l'avenir. Mais surtout, cela signifie que ses autres revenus ont explosé.

 

Effectivement, la société précise que ses résultats annexes ont totalisé 1,55 milliard de dollars, en hausse de 48 % en un an. Une performance majeure qui prouve que Google commence enfin à ne plus dépendre de la publicité. Certes, cette dernière représente encore 90 % de son chiffre d'affaires (comme fin 2013). Mais il faut bien comprendre qu'il y a deux ans, ses « autres revenus » représentaient à peine 4 % de ses résultats (hors Motorola), soit près de 96 % pour les annonces publicitaires.

 

À l'instar de Facebook, le moteur de recherche est en quête d'autres sources de revenus, et cela commence de façon évidente à payer. Malheureusement, Google est encore avare en détail sur ce sujet et ne décrit pas précisément comment se répartissent ces « autres revenus ».

Un effectif en forte croissance 

D'un point de vue géographique, les États-Unis restent toujours le poumon de l'Américain, même si la part du pays perd des points. Désormais, 43 % du chiffre d'affaires sont réalisés sur son sol, contre 57 % à l'international donc. Il s'agit de l'un des niveaux les plus bas pour le pays de l'oncle Sam, preuve que sa croissance à l'étranger commence enfin à rattraper la puissance numéro un au monde. Et comme toujours, le Royaume-Uni est son deuxième meilleur marché au monde avec un peu plus de 10 % de son chiffre d'affaires.

 

Du côté de son effectif, les recrutements ont été particulièrement importants au premier trimestre, avec 2073 employés supplémentaires sur la période. C'est tout simplement le meilleur niveau de recrutements pour Google depuis le rachat de Motorola Mobility en 2012. La société a ensuite vendu plusieurs morceaux du constructeur et licencié, réduisant ainsi fortement son effectif de près de 10 000 salariés, pour ensuite redresser la barre.

 

Google effectif Q1 2014

 

La barre des 50 000 employés sera certainement franchie cette année, ceci sans prendre en compte Motorola. Notez que pour le moment, le constructeur du Moto G appartient toujours à Google, et non à Lenovo, d'où la quasi-stabilité de l'effectif. Dès lors que la transaction sera finalisée, le Chinois Lenovo récupèrera une grande partie de ces employés. En toute logique, Google ne fera alors plus la distinction entre ses employés et ceux de Motorola, ces derniers étant soit tous partis, soit intégrés au groupe.

Un pactole de 60 milliards de dollars

Enfin, malgré les rachats importants opérés ces derniers mois, Google reste toujours riche d'une montagne de cash, soit précisément 59,38 milliards de dollars au 31 mars 2014. Ce n'est que 660 millions de plus que trois mois auparavant, mais cela reste une somme gigantesque qui n'est surpassée que par Apple dans le secteur informatique. Des géants comme Microsoft et IBM disposent de moins de réserves que le moteur de recherche. C'est dire son potentiel et de sa capacité à élargir ses horizons.

 

Notez qu'en bourse, l'action est en retrait de 3,26 % après clôture. La presse explique cette situation du fait des résultats publicitaires inférieurs à ceux prévus, notamment du côté du coût par clic qui a chuté de 9 %. Rappelons d'ailleurs qu'eu début de mois, Google a émis de nouveaux titres de classe C et sans droit de vote, divisant ainsi la valeur de l'action par deux, et créant une scission entre les actions de classe A (avec droit de vote) et celles de de classe C (sans droit), ceci sans compter les actions de classe B (avec droit), principalement détenues par les fondateurs mais non cotées. Cette opération a ainsi sorti Google du rang très fermé des sociétés dont l'action dépassait les 1000 dollars. Désormais, elle n'atteint que 541 dollars au moment où nous rédigeons ces lignes.

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