Il n'y a qu'un seul sujet qui fâche les joueurs quand on leur en parle : les systèmes de protection contre le piratage des jeux vidéo. Non pas parce que ceux-ci leur empêchent parfois de trouver leurs titres préférés gratuitement sur la toile, mais aussi parce qu'ils peuvent s'avérer bien plus gênants pour les acheteurs que pour les pirates. Square Enix assure de son côté que ces protections sont indispensables pour maintenir ses profits, et qu'elles ne sont présentes sur ses jeux que dans cet unique but.
Ces dernières années, nous avons pu observer un certain nombre de pratiques gênantes pour les joueurs, instaurées par les éditeurs de jeux vidéo afin de limiter le piratage de leurs œuvres. On se souviendra notamment de la connexion permanente imposée par SimCity, du cas d'Anno 2070 avec ses trois activations maximum, ou dans un autre registre des fameux Pass Online, récemment abandonnés par Electronic Arts. N'oublions pas les plateformes telles que Steam, Origin et Uplay, dont le but premier reste de vérifier que vous disposez bien d'une licence valide pour votre jeu, même si leur utilisation est rarement problématique.
L'équipe de TorrentFreak a justement interrogé Adam Sullivan, le responsable des affaires juridiques de Square Enix America au sujet de ces fameux moyens de protection. L'homme ne s'en cache pas, si l'éditeur fait appel à ce genre de solutions, c'est parce que c'est un bon moyen de protéger ses revenus. « Le premier bénéfice que nous en tirons est le même que dans d'autres secteurs d'activité : du profit ».
Le mot est lâché, mais l'éditeur sait également qu'un mauvais DRM, qui nuirait à l'expérience d'un utilisateur ayant obtenu son jeu légalement, serait totalement contre-productif. Le but du jeu pour Square Enix étant de trouver un moyen de protéger ses jeux qui serait entièrement transparent pour l'utilisateur. « Il n'est pas rare que les gens achètent un nouvel ordinateur après quelques années, ou même qu'ils en aient plusieurs. Parfois ils n'ont pas de connexion à internet assez fiable. Il n'y a pas encore de solution parfaite », regrette le responsable.
Malgré leurs défauts, les méthodes actuelles devraient subsister, faute de mieux et parce que leur présence « restera essentielle à l'avenir » pour les éditeurs. Même les titres free-to-play, pourtant distribués gratuitement, font également l'objet de tels moyens, ce afin d'éviter que les joueurs court-circuitent le système de micro-transactions pour obtenir des ressources supplémentaires. « Tant que nous devrons nous préoccuper de choses telles que la sécurité des données et le piratage, nous aurons besoin d'une certaine forme de DRM », conclut le responsable.