En complément de son projet Loon visant à offrir internet aux populations les moins connectées (soit deux tiers du globe), Google vient de croquer Titan Aerospace, une start-up américaine spécialisée dans les drones à énergie solaire capables de voler durant des années sans s'arrêter.
En "guerre" contre Facebook
Les développements d'appareils volants fonctionnant à l'énergie solaire se multiplient ces dernières années. Outre l'avion suisse Solar Impulse ou encore certains prototypes de la NASA (tel Helios), la société Titan Aerospace a aussi fait grand bruit. Il faut dire que ses immenses drones ont de quoi impressionner. Capables de stationner dans les airs durant cinq ans non stop (en théorie), ces drones ont l'avantage d'être peu coûteux et de fonctionner à l'énergie solaire. Encore en phase de test, les produits de la start-up américaine étaient destinés à être vendus sur le marché l'année prochaine.
Sans surprise, Titan Aerospace a attiré les regards. Des rumeurs indiquaient ainsi déjà début mars la volonté de racheter la start-up de la part de Facebook. Le réseau social numéro un au monde utiliserait ainsi ces drones pour développer son projet Internet.org, similaire à Loon. Mais c'est finalement Google qui a trouvé les arguments suffisants pour convaincre les dirigeants de Titan Aerospace, Facebook ayant pour sa part mis la main sur le Britannique Ascenta pour 20 millions de dollars il y a quelques semaines.
Connecter les deux tiers de la population mondiale
Depuis l'an passé, le moteur de recherche déploie déjà quelques montgolfières au-dessus de l'Océanie afin de proposer un accès internet en Wi-Fi aux personnes situées dans des zones sans connexion. S'il ne faut pas s'attendre à des débits en Gb/s, Google indique qu'il peut être possible d'obtenir une vitesse digne de la 3G. L'objectif à court terme est de proposer assez de montgolfières et d'installations pour connecter une partie de l'Océanie, de l'Afrique et de l'Amérique Latine. Bien entendu, à l'instar de Facebook, le projet n'est pas désintéressé et l'objectif est aussi d'attirer de nouveaux utilisateurs et clients dans le futur.
Comment fonctionne le projet Loon de Google.
Avec les drones de Titan Aerospaces, Google devrait pouvoir passer la seconde dans son projet. La start-up explique d'ailleurs sur son site qu'elle pense à de nombreuses façons d'aider les gens, « qu'il s'agisse de fournir des connexions Internet dans les régions éloignées ou d'aider à surveiller les dommages environnementaux comme les déversements de pétrole et la déforestation ».
Effectivement, si Google pourra exploiter les drones de cette société pour son projet Loon, le géant américain a aussi de grandes chances d'en faire d'autres usages. Ses services de cartographie Maps et Earth pourraient ainsi en profiter, avec des images bien plus récentes que celles proposées actuellement. Avoir certaines données en direct sera de plus possible. Connecter ses produits actuels et futurs (lunettes, voitures, téléphones ?) pourrait aussi être une possibilité. Et pourquoi pas devenir un opérateur ?
La valeur de cette acquisition est inconnue à ce jour. Des rumeurs avançaient la somme de 60 millions de dollars le mois dernier lors de l'intérêt de Facebook pour la start-up fondée en 2012, mais le chiffre pourrait être supérieur.
Notez que d'autres sociétés développent des appareils volants basés sur le solaire. C'est notamment le cas d'Alta Devices ainsi que de AeroVironment.
Commentaires (23)
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Google Earth en live feed " /> " />
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Big brother is watching (encore plus) you.
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certains prototypes de la NASA (tel Helios)
Les lettres NAS de NASA nous amène sur Prix du Net pour les NAS et je ne vois pas ce que les NAS viennent faire dans cette News. " />
Sinon le projet Loon (LooNey toons " /> ) a l’air vraiment pas mal, et sera très utiles pour certaines régions sur terre qui n’ont pas encore internet. Mais je me demande vraiment, Que ferons nous quand nous serons entouré que de ballon.
“Aller on se tape un foot, BIMBAMBOOM, Mince je viens de déconnecter l’Afrique”. " />
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Tant qu’il nous font pas une guerre à coup de missiles embarqué sur leur drones , sa peut être intéressant.
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une brique de plus dans le jardin robotique de google
..et un pas de plus vers son armée de mechas
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J’ai un nom sympa pour le projet loon le futur provider dans les airs de google : sky.net
simple !
court !
efficace !
Ne me remercie pas google " />
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“En complément de son projet Loon”
JE NE SUIS PAS UN PROJET GOOGLE !!!
…
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Ce qu’ils seraient en mesure de faire avec ce genre de super jouet, technologiquement, c’est beau.
Maintenant, on parle quand même de google, du coup c’est également un peu flippant " />
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Après la pollution terrestre, maritime et spatiale, voilà la pollution du ciel…
Ils ont intérêt à bien tester leur produit, parce que s’il doit y avoir des centaines de drones dans le ciel et qu’un “bug” les fait tomber…. ça va faire mal pour ceux en dessous…
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La start-up explique d’ailleurs sur son site qu’elle pense à de nombreuses façons d’aider les gens, « qu’il s’agisse de fournir des connexions Internet dans les régions éloignées ou d’aider à surveiller les dommages environnementaux comme les déversements de pétrole et la déforestation ».
Je me demande bien comment Internet va pouvoir aider les gens qui vivent sous le seuil de pauvreté et ne parviennent pas à se nourrir mais c’est vrai qu’Amazon livre de la nourriture désormais, et pratique des prix très bas grâce à sa grande générosité.
Me voila rassuré ! " />
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Google indique qu’il peut être possible d’obtenir une vitesse digne de la 3G
Au moins une connexion 3G ouais enfin du moins tant qu’il n’y a pas trop de monde connecté dessus. Le principe de rebond de la connexion entre chaque ballon me paraît une mauvaise idée… mais difficile de faire autrement.
Perso je crois plus au réseau de satellite 03b que ce projet (d’ailleurs il me semble que google fait aussi parti de ce projet)
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En rapprochant les ballons, ça augmente la bande passante théorique maximal qu’il est possible d’atteindre versus un satellite géostationnaire. Sans parler qu’il est possible de faire facilement du bi-directionnel.