Ce n'est plus qu'une question de semaines pour que la branche téléphone de Nokia appartienne officiellement à Microsoft. Après avoir été validée par les autorités européennes et américaines, la transaction a enfin été acceptée par les autorités chinoises, ceci après quelques difficultés vis-à-vis des brevets. Selon Nokia, cette nouvelle étape devrait permettre à la transaction d'être définitivement achevée.
Déjà sept mois d'attente
Après un accord historique entre Microsoft et Nokia signé en 2011, le premier a finalement mis la main sur la branche mobile du second en septembre 2013 pour la modique somme de 5,44 milliards d'euros. Sept mois plus tard, les Lumia du Finlandais n'appartiennent toujours pas à l'Américain. Plusieurs étapes pour une acquisition aussi importante sont en effet indispensables avant qu'elle soit effective.
Les actionnaires de Nokia ont ainsi accepté l'offre dès le mois de novembre, et les régulateurs européens et américains n'ont posé aucune condition spécifique à cette acquisition quelques semaines plus tard. Nous pouvions alors penser que le rachat n'était plus qu'une question de jours. Mais c'était sans compter sur certains pays asiatiques. La Chine et la Corée du Sud ont notamment posé des difficultés, les constructeurs locaux estimant que Microsoft risquait d'exploiter abusivement des brevets détenus par Nokia, au point de devenir un patent troll. Rajoutons à cela quelques problèmes en Inde, le pays réalisant un audit sur ses comptes.
Nokia et Microsoft confiants
Malgré ces difficultés en Asie, Nokia semble sûr de son fait. La société scandinave est ainsi heureuse d'annoncer que le ministère du commerce de Chine a donné son accord. « Nokia et Microsoft continuent de s'attendre à clore la transaction au cours du mois d'avril 2014, tel que décrit dans notre communiqué de presse du 24 mars 2014. » Fin mars, Nokia indiquait en effet qu'il pensait en terminer définitivement en avril, alors qu'auparavant, l'acquisition devait prendre fin au premier trimestre. « Cependant, la transaction est en attente des approbations de certaines autorités de la concurrence en Asie qui continuent de mener leurs analyses » expliquait le constructeur. Ce dernier précisait toutefois que « les procédures fiscales en cours en Inde n'ont aucune incidence » sur son accord avec Microsoft.
Nokia n'a par contre donné aucun détail sur les autres autorités qui pourraient lui poser des problèmes, en particulier en Corée du Sud ou encore à Taïwan. La société indique tout de même que ni les autorités européennes, américaines ou encore chinoises ne lui ont demandé de modifier ses licences ou ses programmes de royalties. Il est toutefois probable que des promesses aient été faites aux Chinois afin de les rassurer, notamment vis-à-vis d'Android, le système d'exploitation le plus important sur le sol local.
Concernant Android justement, il a été confirmé par Stephen Elop lui-même que Nokia continuera de vendre des appareils sous ce système d'exploitation. Leur place devrait logiquement être limitée, les appareils sous Windows Phone restant les vitrines principales.