Si le modèle free-to-play est souvent critiqué par les joueurs les plus assidus, les éditeurs eux s'y intéressent de plus en plus. David Georgson, le directeur du dévelopement de la franchise EverQuest, détenue par Sony, assure quant à lui que les joueurs devraient demander à ce que ce modèle économique soit la norme.
Décidément, l'ensemble des acteurs de l'industrie vidéoludique semblent avoir leur mot à dire au sujet du modèle free-to play, qui pour rappel consiste à ne pas faire payer l'obtention d'un jeu complet ou non, pour ensuite proposer aux joueurs des bonus divers par le biais de microtransactions. Après Ubisoft qui a livré lors de la GDC les résultats d'une étude sur le comportement des plus gros consommateurs de microtransactions, c'est au tour de Sony, par le biais de l'équipe s'occupant d'EverQuest, de donner son avis sur ce modèle.
Selon David Georgeson, le directeur du développement de la franchise EverQuest, qui s'est confié à nos confrères d'IGN, les joueurs ne devraient pas avoir peur du free-to-play, mais au contraire le plébisciter, au moins dans le cas des jeux massivement multijoueur. « Je pense que les joueurs devraient demander à ce que tous les jeux massivement multijoueur soient basés sur le modèle free-to-play. La raison en est simple, avec ce modèle si nous ne faisons pas un bon travail et que nous ne parvenons pas à divertir les joueurs, nous ne gagnons pas un centime », explique le responsable, comparant l'exercice de la création de jeux avec celui du spectacle de rue. « Nous sommes en fait comme des artistes de rue, nous allons dehors, on chante, on danse, et si on fait du bon boulot, les gens jettent des pièces dans le chapeau. Et je crois que c'est de cette façon-là qu'il faut voir les jeux, parce que parier jusqu'à 60 dollars sur la qualité d'un jeu n'est pas une bonne idée. [...] Si vous achetez un navet, vous aurez juste gâché votre argent. »
Ce que ne précise pas David Georgeson, c'est qu'en cas de succès, les revenus générés sont bien plus importants qu'avec un jeu classique. Certes il y aura toujours des exceptions comme World of Warcraft ou GTA V pour prouver le contraire, mais les jeux free-to-play les plus rentables n'ont rien à leur envier. Surtout, certains joueurs sont prêts à dépenser des sommes bien supérieures aux 50 à 70 euros qu'il faut normalement débourser pour un jeu complet, du coup si le joueur peut y trouver son compte, l'éditeur également.