Après la claque des élections municipales, François Hollande a donc désigné Manuel Valls comme nouveau Premier ministre. La composition du nouveau gouvernement, qui compte seize ministres, vient d’être annoncée dans la cour de l’Élysée. Tour d’horizon sous le prisme du numérique.
Le maintien d'Aurélie Filippetti à son poste de ministre de la Culture va faire taire les rumeurs qui la voyaient partante. De fait, cette décision politique sacralise dans ses fonctions celle qui a été victorieuse sur la liste PS à Metz. L'ancienne opposante à Hadopi a immédiatement salué ce geste de confiance :
Heureuse de la confiance qui m'est accordée. La culture est une belle liberté, un levier contre les inégalités et un ferment de citoyenneté.
— Aurélie Filippetti (@aurelifil) 2 Avril 2014
Cette nomination au signe politique fort va avoir d’autres effets immédiats : elle devrait débloquer rapidement la remise du rapport de Mireille Imbert-Quaretta sur la lutte contre la contrefaçon en ligne. Ce rapport est sur le tremplin, mais il n’a toujours pas été remis officiellement. Dans les coulisses, l’indétermination sur le portefeuille de la Culture a pu accentuer le retard alors que ce document est attendu depuis le début de l’année.
Des hauts et des bas sur le champ du numérique
Ceux qui attendaient un grand ministère dédié au Numérique dans la poche de Fleur Pellerin devront recycler le chapeau à prédictions. Celle qui était jusqu'ici « ministre déléguée à l’économie numérique » n’a pas été nommée ce matin. Arnaud Montebourg devient pour le coup ministre de l’Économie, des finances, du redressement productif et du numérique.
En somme, un énorme champ où le numérique est promu d’un ministère délégué (gouvernement Ayrault) à un ministère de plein exercice (gouvernement Valls). Si Fleur Pellerin reste finalement au gouvernement, elle ne serait cette fois que Secrétariat d’État, soit un cran en dessous dans l’exercice protocolaire. Pour le savoir, il faudra attendre un autre train de nominations ces prochains jours.
Signalons également le cas de Najat Vallaud-Belkacem, dont les rumeurs de nomination Rue de Valois refaisaient surface. Celle-ci est consacrée au poste de ministre des Droits des Femmes, en plus des portefeuilles de la ville, de la jeunesse et des sports. Rappelons que, sur le champ du numérique, celle-ci a jusqu'ici porté victorieusement le projet de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes qui accentue la responsabilité des intermédiaires techniques.
Autres nominations du gouvernement Valls :
- Laurent Fabius : Affaires étrangères et développement à l'international
- Benoît Hamon : Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
- Ségolène Royal : Écologie, développement durable et énergie
- Bernard Cazeneuve : Intérieur
- Stéphane Le Foll : Agriculture et porte-parole du gouvernement
- Jean-Yves Le Drian : Défense
- Michel Sapin : Finances et des comptes publics
- François Rebsamen : Travail, emploi et dialogue social
- Marisol Touraine : Affaires sociales
- Marylise Lebranchu : Décentralisation, réforme de l'État et de la fonction publique
- Christiane Taubira : Garde des Sceaux, ministre de la Justice
- Sylvia Pinel : Logement
- George Pau-Langevin : Outremer