MS-DOS, Word : des codes sources offerts au Computer History Museum

Une page marquante de l'histoire de l'informatique

À la surprise de beaucoup, Microsoft a annoncé hier avoir publié le code source de plusieurs produits. Mais que l’on ne se réjouisse pas trop vite puisqu’il s’agit de très anciennes versions de MS-DOS et du traitement de texte Word. La décision fait en effet suite à un travail réalisé en commun avec le Computer History Museum.

ms-dos

Remonter à la source de grands succès 

Microsoft a annoncé hier soir sur l’un de ses blogs officiels que le code source des versions 1.0 et 2.0 de MS-DOS était désormais disponible au téléchargement. Il s’agit de l’aboutissement d’un projet mis en place conjointement avec le Computer History Museum. Ce dernier sauvegarde en effet régulièrement les éléments marquants de l’histoire de l’informatique, comme nous l’avions déjà vu pour des bornes de jeu vidéo.

 

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que MS-DOS a été marquant, tout comme Word dont le code source de la version 1.1a est lui aussi disponible. MS-DOS est le premier système d’exploitation de Microsoft. Initialement, MS-DOS est une version remaniée de QDOS et conçue pour être compatible avec la plateforme IBM PC, qui n’était évidemment pas le standard qu’il est devenu aujourd’hui.

Le Crétacé de l'informatique 

Pour bien se rendre compte de l’évolution titanesque du monde informatique, il faut rappeler que la toute première version de MS-DOS a été réellement commercialisée en 1982 (version 1.25), soit il y aura bientôt 32 ans. Les capacités en étaient terriblement limitées puisque seules les disquettes étaient supportées pour le stockage, les disques durs n’étant pas pris en charge. Seule la ligne de commande était évidemment disponible et le système d’exploitation ne pouvait exécuter qu’une seule tâche, ne pouvait gérer qu’un seul utilisateur et fonctionnait en mode réel. Il faudra attendre la version 2.0, sortie en 1983, pour voir arriver le support des disques durs, alors formatés en FAT12.

 

ms-dos

 

L’histoire de MS-DOS deviendra par la suite indissociable de celle de Windows. Durant trois versions majeures, Windows est en effet surtout une interface graphique à ses débuts pour pouvoir exploiter un nouveau genre de logiciel avec une souris. Les versions progressant, la préférence des utilisateurs se tourne vite vers un produit plus facile à manipuler. Avec Windows 95, MS-DOS disparaît des regards car le PC démarre directement sur l’interface graphique, mais il est toujours là comme base du système, même si de plus en plus éloigné.

MS-DOS s'efface progressivement au profit de Windows 

Windows réécrit en effet des pans de plus en plus larges du système et la version de MS-DOS évolue en ce sens. Par exemple, la dernière version réellement commercialisée du système est la 6, mais des moutures 7 et 8 ont bien existé. MS-DOS 7.0 est intégré à Windows 95 et une version 7.1 apparaît pour les évolutions de Windows 95 et bien entendu Windows 98. Pour information d’ailleurs, c’est bien MS-DOS 7.1 qui avait amené à l’époque le fameux support de la FAT32 pour les disques durs. La version 8.0 est quant à elle arrivée avec le détesté Windows Millenium et intègre d’origine un contrôleur de mémoire étendue.

 

Mais même si MS-DOS avait disparu des regards, il était toujours présent, et le grand public ne va s’en débarrasser vraiment qu’avec l’arrivée de Windows XP. Le noyau NT, purement 32 bits, était une nouvelle base mais était réservé, de sa version 3.51 à Windows 2000, aux entreprises. Windows XP est d’ailleurs la généralisation de Windows 2000 pour le grand public : la même base technique, mais avec une interface revue et certaines fonctionnalités supplémentaires, telles que la restauration des points de sauvegarde, héritée de Windows ME.

 

word 1.0

 

Et puisque l’on parle avec MS-DOS 1.0 et 2.0 d’une époque où seul le clavier pouvait être utilisée pour contrôler l’ordinateur, le code source de Word 1.1a est également disponible au téléchargement depuis le site du Computer History Museum. Là encore, il s’agissait des balbutiements du traitement de texte et les capacités en étaient évidemment limitées et bien loin de ce que peut faire aujourd’hui un Word 2010 ou 2013.

 

Quoi qu’il en soit, les codes sources de ces trois versions sont disponibles au téléchargement depuis le site du musée. La très grande majorité du code, réparti dans quelques dizaines de fichiers, est en assembleur. Les archives contiennent parfois des explications, notamment  de Tim Paterson, qui avait travaillé onze mois pour Microsoft sur l’adaptation de QDOS pour IBM PC afin d’en faire MS-DOS.

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