Alors que King, l'éditeur de Candy Crush Saga doit faire son entrée en bourse cet après-midi, ZeptoLab, le studio à l'origine de Cut The Rope vient de se lancer dans une procédure en Europe visant à faire tomber le dépôt de la marque « Candy » dans l'Union Européenne.
Une affaire de cordes et de bonbons
Téléchargés des dizaines voire des centaines de millions de fois, les jeux de la série Cut The Rope sont plutôt bien installés dans le paysage vidéoludique des smartphones et tablettes. Le principe de ces jeux est simple au possible, le but est de résoudre des puzzles basés sur la physique afin qu'Om Nom, un petit monstre vert, puisse manger sa friandise, ou « candy » dans la langue de Shakespeare.
Selon Misha Lyalin, le PDG de ZeptoLab, le studio à l'origine de Cut The Rope, « les bonbons font partie intégrante de la franchise Cut The Rope ». Assez pour venir chercher des poux dans la tête de l'éditeur de Candy Crush Saga ? Visiblement oui. « Nous ne soutenons pas la façon dont King.com gère ses marques et empêche d'autres de les utiliser » martèle ainsi le dirigeant devant nos confrères de GamesIndustry, après avoir déposé un recours auprès de l'OHMI, L'Office de l'Harmonisation dans le Marché Interieur, visant à faire tomber les droits sur la marque « Candy » en Europe.
Si King a bel et bien renoncé à la marque « Candy » sur le territoire américain, jugeant que « Candy Crusher » est une marque plus adaptée pour défendre sa propriété intellectuelle, l'éditeur dispose toujours des droits sur ce nom dans l'Union Européenne.
Un bâton de sucre d'orge dans les roues de King
Il est à noter que l'annonce de ZeptoLab coïncide avec l'entrée en bourse de King, prévue pour cet après-midi au New York Stock Exchange (NYSE). 25,5 millions d'actions King y seront vendues au prix de 22,50 dollars, ce qui devrait permettre la levée de 575 millions de dollars.
SI le cours ne dévisse pas dès l'introduction, cela valoriserait King aux alentours de 7.1 milliards de dollars. Un record pour un éditeur de jeux sociaux et sur mobiles, qui égalerait celui de Zynga, dont la valorisation gravitait autour de la barre des 7 milliards de dollars au moment de son entrée sur le marché. Aujourd'hui, Zynga ne vaut plus que 4.2 milliards de dollars. À titre de comparaison, Electronic Arts est valorisé à hauteur de 9 milliards de dollars, Konami à 3.1 milliards, Take-Two à 2 milliards, et Ubisoft à 1,75 milliard de dollars.
